La crise de Honda en MotoGP semble s’éterniser, surtout après un Grand Prix des Amériques désastreux où aucun de ses pilotes n’a marqué de point, et où seul Luca Marini a franchi la ligne d’arrivée tant lors de la course Sprint que de la course principale. Après trois épreuves, Honda est ancrée à la dernière place du championnat des constructeurs avec seulement huit points, et ses équipes, LCR Honda et Repsol Honda, languissent également en bas du classement par équipe.
Joan Mir, pilote de l’équipe Repsol Honda, a reconnu à Austin que la direction prise pour le développement de la moto n’était pas la bonne et que les problèmes persistants semblaient insolubles. Carlo Pernat, un vétéran du paddock avec 40 ans de carrière, a exprimé son désarroi face à la situation de l’équipe japonaise : « c’est un désastre. Je n’ai jamais vu ça en 40 ans ; ils déplorent beaucoup de chutes, et c’est un recul notable. La décision de Marini de rejoindre l’équipe était judicieuse en termes de contrat, avec une moto d’usine à la clé, mais cela représente aussi un risque énorme pour sa santé mentale. »
« Il semble que les anciens points forts de la Honda aient faibli, alors que les points faibles se sont accentués »
Justement, Marini, qui est dans sa quatrième saison en MotoGP, connaît un début d’année loin d’être idéal. Malgré ses efforts, il est le seul à avoir terminé les courses à Austin, soulignant une série de non-scores qui est la pire de sa jeune carrière dans la catégorie reine. L’Italien, habitué à être un concurrent régulier du top dix, et qui a obtenu ses premiers podiums et poles en 2022 et 2023, n’a marqué aucun point lors des trois premiers Grands Prix de cette année.
Il explique sa situation sur Corsedimoto : « j’ai des idées sur la direction que nous devons prendre. Les ingénieurs japonais disposent de toutes les données et adoptent la même approche. Je fais de mon mieux pour fournir les retours les plus précis possibles aux techniciens. Il ne s’agit pas d’une seule chose mais de tout. Par rapport au passé, il semble que les anciens points forts de la moto aient faibli, alors que les points faibles se sont accentués. Nous avons besoin de nouveaux développements dans tous les domaines, mais cela prendra du temps. »
Cette série de contre-performances en début de saison est inédite pour Marini, rappelant néanmoins ses difficultés en Moto2, où il avait également connu une fin de saison 2017 sans marquer de points lors des six dernières courses.
