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Carlo Pernat

Parmi les enjeux d’une saison 2019 de MotoGP où beaucoup devront décidément rendre des comptes, il y a celui de l’usine Aprilia. Les hommes de Noale qui ont élu domicile au sein de la structure Gresini se désespèrent de voir leur aventure en Grand Prix prendre enfin son envol. Une frustration d’autant plus grande que le dernier arrivé sur la grille KTM a déjà pris de l’altitude. Une situation qu’un certain Carlo Pernat analyse avec passion. Et pour cause, il a été pendant un temps aux responsabilités chez Aprilia…

Pendant un moment, son nom était même colporté par la rumeur pour un retour aux affaires. Puis il y a eu aussi celui de Biaggi. Et finalement, on aura à faire à la paire AlbesianoRivola. L’un continuant sa mission mais avec l’appui d’un ancien de la Formule 1. Et même de chez Ferrari.

L’un aura la technique en tête et l’autre l’organisation générale. Pour Pernat, ce schéma relève du bon sens trop tardivement perçu : « Aprilia a fait l’inverse de KTM commençant mal de fait son projet MotoGP » lâche carrément l’Italien sur Speedweek. « Vous avez besoin d’une gestion technique indépendante de la direction sportive. C’était le cas avec Witteveen et moi-même » précise-t-il.

Avant de poursuivre : « Au lieu de cela, ils ont chargé Albesiano en lui donnant les deux rôles. Les ingénieurs ne devraient être que des ingénieurs. Aprilia n’a pas beaucoup investi, mais ce qui est encore plus grave, c’est qu’ils ont perdu du temps. Ils ont maintenant la bonne structure d’équipe, ils ont séparé la direction technique et sportive. Avec Andrea Iannone et Aleix Espargaró, ils ont maintenant deux pilotes forts avec une équipe test et des techniciens expérimentés. Mais cela aurait dû arriver bien plus tôt. Ils ont perdu des années ».

Pernat a été un ancien directeur sportif d’Aprilia et il est maintenant manager du sulfureux et rapide Andrea Iannone. Reste que Massimo Rivola, pour la gestion sportive, vient du sport-automobile…

« j’espère que son engagement portera ses fruits, à la fois dans la pratique et dans l’image. Il est évident que le monde des deux roues est différent de celui des véhicules à quatre roues, et j’ai déjà vu des gens venir de ce milieu et échouer, comme Barnard. Le succès n’est pas garanti, il existe deux mondes différents et les pilotes ont également des mentalités différentes. Ce ne sera certainement pas facile pour lui, mais Aprilia a maintenant la bonne structure. Mieux vaut tard que jamais ! » conclut Pernat.

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