Carlo Pernat ne décolère pas au Qatar contre les événements du départ du Grand Prix des Amériques à Austin, un sujet qui occupe aussi d’autres esprits, comme l’a fait remarquer Pecco Bagnaia en conférence de presse. Cet événement que beaucoup considèrent comme mal géré par la Direction de course et qui a lésé certains protagonistes sera-t-il le grain de sable grippant les rouages d’une saison jusque-là bien lancée ? Dans le désert du Qatar, ce serait presque de circonstance …
Carlo Pernat ne cache pas sa colère après les événements controversés qui ont marqué le départ du Grand Prix des Amériques à Austin, un incident qui continue de faire écho dans les paddocks, notamment après les commentaires de Pecco Bagnaia en conférence de presse. En effet, de nombreux acteurs du MotoGP estiment que la gestion de cet événement par la Direction de course a été loin d’être satisfaisante, et cela pourrait entraîner des conséquences sur une saison jusqu’ici prometteuse.
Lors d’une discussion sur MowMag, Pernat n’a pas mâché ses mots. « Je suis toujours en colère contre Austin. Ce qui s’est passé sur la grille de départ est scandaleux. Ce MotoGP a besoin de juges qui prennent des décisions sportives, au lieu de décisions politiques », a-t-il affirmé. La décision de permettre à Marc Marquez de quitter la grille pour changer de moto, ce qui a annulé la procédure de départ et modifié les cartes de la course, est au centre de la polémique. Selon Pernat, cela a été une erreur qui a faussé la compétition. « Lorsque Marc Marquez quitte la grille pour changer de moto, le règlement ne s’applique plus ? », s’indigne l’Italien.
Carlo Pernat : « il faut récompenser le mérite, non le prestige »
Le manager ne s’en prend pas à Marc Marquez, bien au contraire. « Si j’étais Marquez, je serais même en colère », a ajouté Pernat. Pour lui, l’attitude de la Direction de course envers Marquez ne fait que diminuer la valeur du pilote. « Il n’a certainement pas besoin d’aide ou de petites faveurs pour prouver qu’il est toujours le plus fort de tous », a-t-il souligné. Le manager a également salué la réaction des figures comme Davide Brivio et Pit Beirer, qui ont exprimé leur mécontentement face à cette décision, déclarant : « je suis avec eux ».
Pernat insiste sur le fait que les pilotes qui avaient fait le bon choix, comme ceux ayant opté pour les pneus slicks, auraient dû être récompensés. Il mentionne en particulier Enea Bastianini et Ai Ogura, qui, selon lui, étaient prêts à se battre pour la victoire. « Cette course aurait pu être remportée par ces pilotes, mais tout a été déformé », a-t-il regretté. Pour lui, la victoire devrait être donnée à ceux qui ont pris les risques calculés, pas à ceux qui bénéficient d’un statut ou d’un prestige.
Il conclut avec une remarque sur la nécessité de rétablir l’ordre et de respecter les règles : « il faut récompenser le mérite, non le prestige, et à cette occasion, le mérite revient à ceux qui ont assumé la responsabilité d’un choix risqué mais correct. »
