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Le retrait de Suzuki du MotoGP a été un choc pour un paddock qui s’était arrêté, en ce qui concerne la marque d’Hamamatsu, à sa signature garantissant un engagement en MotoGP jusqu’en 2026. Mais dès le mois de mai 2022, à Jerez, c’est un ordre de capitulation en rase campagne avec retrait sans condition des troupes du champ de bataille des Grands Prix qui est arrivé depuis le Japon. Mais Carmelo Ezpeleta, le patron de Dorna a rappelé Suzuki à ses obligations contractuelles. Il y a donc eu discussion et versement d’un dédit, finalement peu dissuasif. Et c’est bien ce que regrette Carlo Pernat.

Une usine Suzuki partie du MotoGP, ça n’amuse pas tandis que personne n’est dupe sur l’arrivée de GASGAS en 2023 sur la grille de départ. S’il s’agit d’un nouveau nom, il ne s’agit pas d’un constructeur qui en remplace un autre, et, d’ailleurs, cette RC16 redécorée ne bénéficiera pas des points de concession au règlement, comme tout nouveau blason sans expérience a droit en tentant l’aventure MotoGP.

Cela étant dit, maintenant que l’acte de décès du team Ecstar Suzuki est validé, l’histoire commence à être tournée en dérision. Ce sont même les victimes qui s’y mettent avec cette initiative d’Alex Rins qui annonce en ce jour d’ « El Día de los Santos Inocentes », soit le poisson d’avril espagnol, le retour de Suzuki. « Je vous présente l’AR42, Team MotoGP 2023 : après des mois de négociations, Suzuki MotoGP nous a confié la GSX-RR pour être en MotoGP la saison prochaine avec un team manager que vous connaissez sûrement. Merci à tous nos sponsors d’avoir rendu cela possible ».

Carlo Pernat

Carlo Pernat : « il devrait y avoir une pénalité dix fois supérieure au coût de la première année« 

Après quelques heures de publication, Alex Rins a précisé : « désolé si vous nous avez cru les gars ! Aujourd’hui, c’est ‘El Día de los Santos Inocentes’ en Espagne, notre premier avril, une période où nous faisons des farces à ceux que nous aimons. J’aurais vraiment aimé que ce soit vrai, mais maintenant nous avons un projet important devant nous et nous allons nous concentrer là-dessus ».

Reste que le fait que ce retrait ait pu être possible finalement aussi facilement pose question sur les conditions fixées pour ce type de départ prématuré prenant à contre-pied des engagements déjà pris. Carlo Pernat, dans son bilan de la saison 2022 s’interroge justement sur ce sujet en n’évaluant pas Suzuki dans ce qui aura été sa dernière campagne, mais en jetant plutôt un pavé dans la mare Dorna. L’Italien pense ainsi que le promoteur devrait être plus intransigeant.

On lit ainsi sur GPOne : « à mon avis, lorsque Carmelo Ezpeleta signe des contrats avec les constructeurs, il devrait y avoir une pénalité dix fois supérieure au coût de la première année. Cela donnerait moins l’envie de partir, car nous parlons de dizaines et de dizaines de millions d’euros ». Peut-être, mais se montrer aussi dur n’encouragerait peut-être pas non plus les vocations.

Manager-Urgestein Carlo Pernat

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