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Team Gresini

Le team Gresini repart sur de nouvelles bases en MotoGP, avec deux nouveaux pilotes, qui sont des connaissances cependant, et deux Ducati qui succèdent aux deux Aprilia RS-GP. Car les troupes de feu Fausto servaient jusque-là les intérêts de la marque de Noale, qui est entrée dans la catégorie par cette porte ouverte par le regretté patron éponyme. Une disparition qui a évidemment ébranlé la maison italienne qui a démontré dans l’épreuve ses solides fondations familiales. La compagne et les fils ont repris le flambeau et Carlo Merlini en sera l’éminence grise. Il raconte la mise en place de la nouvelle organisation en rappelant l’histoire…

Une histoire qui mérite en effet d’être remise en mémoire. Carlo Merlini dit ainsi : « je voudrais également vous rappeler qu’avant Aprilia, nous étions une équipe satellite Honda pendant très longtemps. Nous sommes, pour ainsi dire, ce que nous étions avant notre époque avec Aprilia », commence l’Italien. On ne part donc pas de rien… « si vous regardez l’équipe Aprilia de cette année, je dirais qu’à peu près la moitié étaient des employés d’Aprilia et l’autre moitié venait de Gresini. En clôturant le projet Moto3, nous avons pu sélectionner certains des meilleurs mécaniciens pour les promouvoir en MotoGP, ainsi que quelques nouveaux ajouts d’Avintia. À cet égard, c’était un changement majeur, mais tout semble bien ».

Sur le changement de constructeur, Merlini révèle les détails de ce choix : « Aprilia était définitivement une option. Ils nous ont demandé si nous voulions continuer avec eux afin de poursuivre notre relation en tant qu’équipe satellite. Ducati était l’autre option. Nous avons pesé tous les aspects, sportif, technique et, bien sûr, financier. Lorsque nous sommes arrivés au point de tout assembler, nous avons estimé que le package Ducati était la meilleure option dans l’ensemble. Peut-être le plus difficile à certains égards, mais nous voulions relever ce défi et nous sommes très heureux de la décision. Jusqu’ici tout va bien ».

Fabio Di Giannantonio lors des essais routiers à Jerez

Team Gresini : « nous devions commencer sans Fausto et ne plus rouler avec Aprilia, mais avec des Ducati« 

A priori, Ducati est en effet le choix du moment au vu de la forme affichée par la Desmosedici. Il faudra tout de même bien les rouler et le team Gresini pourra compter un duo italien talentueux composé d’Enea Bastianini et du rookie Fabio Di Giannantinio. Deux pilotes qui devraient bien s’entendre : « ils se connaissent très bien. Ils ont déjà roulé dans la catégorie Moto3 pour Gresini en 2016 et ils ont également roulé ensemble sur des minimotos. Les carrières se sont déroulées parallèlement ».

« Nous voulons bien faire et nous avons tout pour bien faire » expose Carlo Merlini. « Enea a impressionné la saison dernière. Je pense qu’il a toujours été dans le top dix lors des sept dernières courses et il a obtenu deux podiums à Misano. Nous attendons de lui qu’il poursuive son développement, maintenant qu’il a une nouvelle équipe et une moto plus moderne que l’an dernier ».

Il a aussi beaucoup de confiance dans le nouveau venu : « Diggia attendait vraiment avec impatience le test. C’était le rêve d’une vie, et probablement le rêve de tout pilote. Je lui ai dit qu’il pensait trop au MotoGP en 2021, mais dans l’ensemble, il a fait une très bonne saison et a ramené l’équipe Gresini Moto2 à la victoire et à une série de podiums. Nous lui demandons de ne rien précipiter. Il doit se familiariser avec la moto et s’y retrouver ».

L’Italien termine sur ce qui est sans doute le plus important : l’état d’esprit qui a toujours régné au sein de la structure Gresini : « le premier test a été émouvant. C’était le début d’un nouveau chapitre pour Gresini Racing, car nous devions commencer sans Fausto et ne plus rouler avec Aprilia, mais avec des Ducati. Le plan absolu est de s’appuyer de manière transparente sur le passé. Nous ne voulons pas changer les choses, même si ce ne sera plus comme avant. Mais en ce qui concerne le profil de l’équipe, nous voulons juste continuer et faire avancer les choses comme avant ». Et il conclut sur speedweek : « ce sera une très bonne et passionnante saison ». Qui débutera le 6 mars avec la première course au Qatar.

Carlo Merlini

 

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