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Dans un monde devenu à ce point interdépendant qu’est le nôtre, chaque décision prise entraîne un effet collatéral. Une solution engendre un problème qu’il faut résoudre et ainsi de suite. Effet papillon ou de dominos, chacun y verra sa représentation et à une époque où règne une pandémie, l’occasion de faire une partie ne manque pas. Prenez l’exemple d’un MotoGP qui cherche à lancer sa saison. La solution est de repousser les échéances en attendant des jours meilleurs. Certes. Mais changer de période, c’est changer de climat, et de température de la piste. Un détail qui est loin d’en être un pour les manufacturiers…

Les Grands Prix attendent des jours meilleurs, en chamboulant les rendez-vous à son calendrier sans cesse refait suivant les dispositions prises pour lutter contre la propagation du coronavirus. Sur ce front, la situation au 13 mars est la suivante : le meeting MotoGP du Qatar du 8 mars a été annulé, le Grand Prix de Thaïlande à Buriram a été déplacé au 4 octobre au lieu du 22 mars et le Grand Prix des Amériques à Austin du 5 avril au 15 novembre. L’échéance de l’Autódromo Termas de Río Hondo est passée du 19 avril au 22 novembre. Dans le même temps, Aragón a dû passer au 27 septembre au lieu du 4 octobre, et le Grand Prix de Valence a été installé le 29 novembre au lieu du 22 du même mois.

Une redistribution qui suscite des commentaires. Pour Valence, les équipes rappellent que les températures étaient glaciales à la mi-novembre 2019. Une situation qui avait inspiré un Valentino Rossi proposant une fin de saison dans un pays chaud. « Mais Dorna est chez elle en Espagne. C’est pourquoi elle veut la finale ici » avait ajouté le Doctor à sa proposition…

Mais le souci qui émerge est celui de l’Argentine. Une conjoncture sur laquelle insiste les manufacturiers du paddock que sont Dunlop pour les Moto3 et Moto2 et Michelin pour le MotoGP.  Río Hondo en novembre ne sera pas la même limonade. Les locaux de l’étape préviennent, comme le journaliste argentin Christian Re qui a écrit sur Twitter que Las Termas de Río Hondo était, question température en novembre, comme « les portes de l’enfer. » Son collègue Francisco Aure a ajouté sur Speedweek : « il n’y aura pas une humidité très élevée, mais il fera incroyablement chaud. »

Les techniciens pneumatiques craignent une humidité similaire à celle de Sepang, Malaisie, et des températures identiques (35 à 38 degrés). Ceci avec une surface d’asphalte extrêmement agressive, abrasive et destructrice de pneus. Pour le moment, leur voix n’est pas encore très audible, mais à l’approche de l’échéance, ça pourrait changer…