Cal Crutchlow est à l’instar de ses collègues du MotoGP : il ne sait plus trop à quel saint se vouer depuis que le monde doit faire face à une pandémie. Ce coronavirus impose sa loi et le pilote LCR se trouve en Californie, loin d’une Grande Bretagne qui prend sa part de victimes du Covid-19. Cependant, personne n’est à l‘abris et l’habitant d’une Île de Man qui a dû annuler son légendaire TT exprime ses regrets au sujet d’une saison 2020 chamboulée, mais pas encore gâchée…
Cal Crutchlow attendait avec impatience le début de la saison MotoGP au Qatar. « Nous n’avons pas eu de mauvais tests là-bas et nous nous attendions à y être compétitifs » assure le pilote de 34 ans dont l’évaluation va tout de même à l’encontre des performances constatées chez les pilotes Honda, lors des essais d’intersaison sur le tracé de Losail. « C’est tellement décevant. Tout le monde attendait avec impatience le début de la saison pour la catégorie MotoGP : l’environnement, les ingénieurs, l’équipe et les fans. Mais au moins, nous avons réussi à voir deux courses fantastiques dans les séries Moto2 et Moto3. »
Un lot de consolation cependant insuffisant pour contenter l’équipier de Nakagami : « nous sommes déçus de ne pas avoir pu commencer et puis il y a eu aussi les reports des courses en Thaïlande et à Austin. J’aurais aimé commencer la saison en Argentine dans six ou sept semaines, mais on comprend que ce Grand Prix a également été reprogrammé. C’est un tracé fantastique pour moi. J’ai obtenu quelques places sur le podium et j’ai gagné une fois ». En 2018, il y a en effet pris l’un de ses trois succès dans la première classe.
Pendant la pause, Crutchlow maintient le contact avec son équipe LCR Castrol. « Il s’agit de s’assurer que les motos sont prêtes et en mesure de démarrer à Jerez le 3 mai. » Un optimisme qui est hélas de moins en mois partagé au sein d’un paddock qui se voit plutôt ouvrir ses hostilités en juin, en Catalogne…