Le contentieux dure depuis un Grand Prix de France où, lors des qualifications, il avait lourdement chuté de sa Honda. Incapable de se relever par ses propres moyens à cause d’une hanche touchée et consécutivement au choc subi, il avait néanmoins remarqué que la séance se poursuivait alors qu’il gisait sur le bord de la piste. Le drapeau rouge n’a jamais été sorti et Cal Crutchlow est depuis très attentif aux actions de la direction de course. En Autriche, certains faits l’ont mis hors de lui…
Il y a d’abord eu l‘état de la piste du Red Bull Ring par temps de pluie. Sur son réseau social, l’Anglais a interpellé Loris Capirossi, l’homme de la sécurité pour Dorna, en lui indiquant que les séances dans ces conditions auraient dû être tout simplement annulées.
Puis il y eu l’accident de Marini en Moto2, avec sa moto restée en pleine piste, et la chute de Joan Mir ensuite, due aux liquides échappés de la Kalex meurtrie. Pour le coup, le drapeau rouge a été sorti, mais pour le pilote LCR, il a bien trop tardé : « le directeur de course aurait mérité d’être viré ! Le drapeau rouge est arrivé quatre minutes trop tard, c’est une honte » assure l’équipier de Nakagami sur un tweet relayé par Motorsport-Magazin.com.
La suite est de la même veine : « déjà sous la pluie les conditions étaient affreuses sur le pire tracé de la saison en matière de sécurité. Et là, on voit une moto accidentée sur la piste, des pilotes par terre et quatre commissaires qui essaient de récupérer une machine avec le pneu avant crevé. Pendant ce temps, le directeur de course ne fait rien ».
Il insiste : « ils vous donnent des pénalités pour rien du tout qui ne sont pas nécessaires car on peut aller s’excuser et s’expliquer entre pilotes lorsque l’on se gêne sur la piste. Et c’est oublié. Au lieu de ça, on vous recule de trois places sur la grille de départ. Ils feraient mieux de s’occuper de la sécurité ! »
Sur ce, il termine : « beaucoup de pilotes pensent comme moi, mais je suis le seul à parler car les autres ont sans doute peur. Mais c’est la vérité, tous les pilotes que je connais sont d’accord avec moi ». En Autriche, au moins deux se sont mouillés en allant dans son sens : Alvaro Bautista et Aleix Espargaró…