Le MotoGP est placé sous le signe du manufacturier unique. Ce qui veut dire qu’une seule marque de pneus a droit de cité sur la grille de départ. A charge pour le désigné d’assumer son exclusivité en fournissant aux 24 pilotes la gomme qui ira bien en toute circonstance pour qu’ils expriment leur talent. Mais comme ils ne sont pas tous sur la même moto, faire son office n’est pas simple. C’est même à ce point compliqué que même un Cal Crutchlow le reconnaît…
L’Anglais du team LCR qui a aussi un statut de pilote du HRC est connu autant pour ses résultats que ses sorties de piste qui n’ont d’égales que ses écarts de langage. Enfin, disons qu’il s’exprime vite, dit ce qu’il pense en assurant que c’est la vérité, même si parfois, il y aurait à redire…
En ce sens, faire un compliment est assez exceptionnel pour le Britannique. Si bien que lorsqu’il en fait un à Michelin, il faut le mettre en exergue. Dans un entretien fleuri sur le site pecinogp, il a une pensée émue pour les Auvergnats spécialistes de ces boudins noirs…
Il commente en effet au sujet du Bibendum : « je pense qu’au fil des années, ils ont progressé à chaque fois. Comme je l’ai dit lors de leur première participation au championnat, je ne pense pas qu’il soit facile de faire ce qu’ils font ou ce que Bridgestone a fait. Avoir 24 gars qui hurlent contre vous chaque semaine, avec 24 styles différents, 24 poids différents, 24 informations différentes de ce qu’ils veulent du pneu qu’ils doivent construire pour tout le monde, je ne pense pas que ce soit facile ».
Crutchlow complète : « ensuite, ils doivent voir avec les usines puis les teams managers. Enfin, ils ont tous ces gens qui donnent leur avis. Je pense donc qu’ils ont fait du bon travail. Je pense que cette année, le contrôle de la qualité est un peu meilleur qu’il ne l’a été, et c’est ce que nous avions demandé. J’aime travailler avec eux. Ils sont toujours bons. Je dois aller les voir à l’usine, mais je n’aime pas voyager ».
