Cal Crutchlow est à considérer comme un pilote à l’expérience étendue dans un MotoGP auquel il pourrait participer pour la dernière fois en cette saison 2020. Le corps de l’Anglais est usé par les blessures et les convalescences plus ou moins menées à terme. Il est aussi un père de famille qui aimerait passer plus de temps avec les siens. Cette expérience lui a justement ouvert les yeux sur les fondamentaux des constructeurs qu’il a arpentés. Trois sont dans son CV : Yamaha, Ducati et Honda. Et voici ce qui les fait tourner…
Cal Crutchlow a 34 ans et une carrière d’autant bien remplie que son parcours est atypique. En 2006, lorsqu’il a remporté le championnat britannique de Supersport, rien ne le prédisposait à imaginer qu’en 2011 il se retrouverait en MotoGP… Et pourtant, après un titre mondial, toujours en Supersport, en 2009, et une année avec Yamaha en Superbike, il a été recruté par Hervé Poncharal qui n’a pas son pareil pour repérer des talents.
Après trois ans passés sur la M1, il a filé chez Ducati comme officiel où il n’a fait qu’une campagne avant de signer avec HRC pour un poste chez LCR qu’il occupe donc depuis 2015. L’Anglais connaît donc bien ce qui se fait de mieux en MotoGP. Et il nous fait ainsi son retour d’expérience : « ils travaillent complètement différemment, ils veulent tous gagner. Mais la façon dont ils le font est complètement différente », a-t-il déclaré à MCN. « On ne peut pas dire que d’une manière ou d’une autre ce soit la bonne. Ils fonctionnent tous bien et gagnent tous des courses ».
« Ducati a pour philosophie de vouloir démontrer sa technologie au monde entier et aussi de vouloir le moteur le plus puissant », a déclaré Crutchlow, qui, à Brno, a été le premier Britannique à remporter une course dans la première classe de motos après Barry Sheene en 1981.
« Yamaha pense que la moto est facile à piloter. La Honda est plus communicative. En tant que pilote, vous menez la Honda plus activement et donnez également plus de contribution. C’est pourquoi la Honda fonctionne bien. J’ai toujours voulu être sur une Honda d’usine et j’en ai l’occasion. Cela me rend fier de travailler avec HRC et de piloter l’une des motos dont j’ai toujours rêvé », a souligné Cal qui sait autant contenter que déranger son employeur.