Cal Crutchlow ne l’avouera sans doute pas mais il est peut-être un des pilotes qui apprécie la pluie annoncée au Mans ce week-end pour le Grand Prix de France. Pourquoi ? Parce que, théoriquement, ces conditions font plus souffrir le mental que le physique. Justement, l’Anglais n’a jamais manqué du premier alors qu’il y aurait à dire sur le second. Sa cheville, brisée en 17 morceaux l’an passé à Phillip Island et reconstruite cet hiver, est en effet un problème pour le représentant LCR Honda…
Un aveu fait sur le site Speedweek et formulé ainsi : « j’ai plus de problèmes avec la cheville et les nerfs du pied maintenant qu’en début de la saison » a déclaré Crutchlow. « J’ai déjà parlé aux médecins de l’enlèvement du métal. Mais ce ne sera probablement pas avant la fin de l’année ». La grande plaque de métal située à l’arrière de la cheville cogne presque à la surface de la peau. Au total, il porte presque un kilogramme de métal léger à cet endroit du corps.
Jusqu’à la fin de la saison, il faudra donc serrer les dents… Mais peut-être même au-delà. Car l’intersaison commence dès le lendemain de la dernière épreuve. Même si l’échéance est encore loin, la perspective de devoir encore patienter au-delà de la limite agace celui qui est monté sur le podium au Qatar : « l’année dernière, à l’exception de Tito Rabat, tous les pilotes voulaient partir en vacances après la saison. Mais nous devions piloter encore à, Valence puis à Jerez. Je veux aller à l’hôpital pour une chirurgie, mais j’ai besoin de 10 jours de congé, que je n’aurai pas car je devrai faire un test. Les pilotes veulent se reposer, mais les équipes ne pensent pas la même chose. Il faudra une demande unanime à toutes nos équipes de ne pas tester, mais cela n’arrivera pas ».
Les mêmes équipes insistent sur le fait que les deux tests de fin d’année sont les plus importants afin de préparer la saison suivante. Mais Crutchlow leur propose une solution : « ils n’ont qu’à faire piloter les pilotes d’essai. Qu’est-ce que cela coûterait en plus ? 300, 400, 500 mille euros ? » se demande l’équipier de Nakagami. « Ils devraient piloter, ils sont payés pour cela ».