L’effondrement suivi de la fuite sous la pluie du Grand Prix de Thaïlande de Fabio Quartararo, un enchainement des faits ainsi évalué de l’autre côté des Alpes, continue d’alimenter la chronique du paddock, comme le montre cette intervention de Cal Crutchlow. Chez Yamaha, on sait que l’heure fatidique dans cette course à la couronne a sonné avec son pilote tenant du titre, solide leader de son clan, qui ne compte à présent plus que deux points d’avance sur Pecco Bagnaia, mieux armé par Ducati. Alors on sert les rangs pour mieux évacuer les doutes, notamment sous une pluie qui pourrait aussi arroser les deux prochains rendez-vous d’Australie et de Malaisie…
Que s’est-il passé pour Fabio Quartararo à Buriram ? Un « cauchemar », assurément, puisque le Français s’est contenté de cette analyse. Comme il ne s’est pas plus épanché que ça depuis, y compris a priori auprès de son staff Yamaha, les interprétations vont bon train. Ainsi, Stefan Bradl a évoqué un frein mental en cette dernière partie de campagne 2022 chez le Français. Il y a aussi l’idée que le tricolore n’est décidément pas un pilote qui apprécie la pluie. Un argument que Cal Crutchlow tient cependant à contrecarrer.
Et il faut ainsi réagir car cette pluie peut très bien se retrouver en Australie comme en Malaisie tandis que Valence en novembre peut aussi réserver une météo maussade. L’Anglais, pilote tests Yamaha et pigiste d’un Dovizioso parti à la retraite depuis Misano veut ainsi lever les doutes : « la pluie augmente les problèmes que nous avons sur le sec » lit-on de Crutchlow sur Speedweek. « C’était malheureux parce que je pense que nous, les pilotes Yamaha, aurions tous fait une bonne course sur le sec. Mais on s’attendait aussi à mieux sur le mouillé car Fabio était sur le podium à Mandalika. Et à Buriram, il était au milieu de nulle part ».
Cal Crutchlow : « sous la pluie, les problèmes de notre moto ont encore plus d’impact »
Le Britannique défend ensuite Fabio Quartararo : « Fabio est un bon pilote par mauvais temps. Il était très fort au Mans l’an dernier et sur le podium à Mandalika cette année ». Il ajoute : « honnêtement, comme on le sait, notre moto n’est pas la meilleure sur le sec. Mais Fabio roule si bien sur les pistes sèches qu’il fait la différence. Tout le monde roule aussi bien qu’il peut sous la pluie, mais les problèmes de notre moto ont encore plus d’impact. Nous devons l’améliorer. C’est tout ».
Et au cas où on répondrait que son équipier Franco Morbidelli s’est pour une fois favorablement distingué en finissant quand même 13è, avec deux points, Crutchlow calme les velléités en concluant : « Franky a fait une bonne course, mais il a tout de même perdu environ 20 secondes sur le vainqueur. Et on ne vient pas ici pour perdre 20 ou 30 secondes. C’est sûr ».