Il est attendu qu’à la fin de la saison 2020 de MotoGP, qui commencera début mars au Qatar, certains pilotes ne poursuivront pas en 2021. On a la liste des suspects. Parmi eux est d’autant plus repéré un Cal Crutchlow qu’il est intarissable sur le sujet. La retraite est tout sauf un sujet tabou pour l’Anglais qui en cause même à satiété. Le pilote du team LCR, qui a un contrat Honda, vient d’en rajouter une couche, prenant le risque d’ouvrir la porte à sa succession alors que rien n’est officiellement fait…
Cal Crutchlow n’est pas du genre à faire des énigmes en guise de réponse sur un sujet qui lui est soumis. Une transparence presque naïve qu’il adopte même à son propre compte. Ainsi, sur la question de la suite de sa carrière au-delà de la saison 2020, il commente tout de go : « il est impératif que l’ancienne génération s’arrête un jour », explique le pilote LCR Honda. « Je ne sais pas ce que les gens pensent. Peut-être que d’autres pilotes arrêteront après la saison MotoGP 2020. Moi, je reste dans l’ombre, personne ne se soucie de moi… Et je peux secrètement disparaître du paddock en un an. Étrangement, je suis le seul à parler ouvertement d’une possible retraite à la fin de la saison. »
« Je vais certainement m’arrêter à un moment donné. Mais je ne vais pas me promener sur la piste en pensant à ma retraite. Ce n’est pas comme ça que ça marche avec moi » assure l’Anglais. « Je me pose même très sérieusement cette question : comment faire de 2020 ma meilleure année en MotoGP ? Je n’ai pas l’intention de simplement tourner lentement en rond lors de ma dernière saison. Je suis convaincu que je pourrais continuer encore trois ou quatre ans si je le voulais. Mais je ne veux pas me promener à l’arrière du peloton pendant deux ans et simplement percevoir mon salaire. »
« Je fais des courses de motos depuis près de 20 ans maintenant », a ajouté Crutchlow. « À un moment donné, tout est plus lent. Je le vois dans mes tours de qualification. Je suis maintenant l’opposé de ce que j’ai été. J’étais extrêmement rapide en qualifications, mais pas tout à fait à ce niveau en course. Maintenant, c’est le contraire. Je me sens comme un moteur diesel, je brûle de l’énergie plus lentement, je dois toujours me réchauffer d’abord… La vivacité des très jeunes pilotes fait souvent défaut. ».
Don't go anywhere! 🛑
We're back for more from the #ValenciaTest tomorrow! 😎#2020awaits #MotoGP pic.twitter.com/9EyxxJNGUX
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) November 19, 2019
Cal poursuit : « ce n’est pas différent pour les footballeurs de mon âge. Encore une fois : tout le monde parle de ma retraite. Mais ce n’est pas surprenant. À presque 34 ans, c’est une réalité. Ce sera le cas à un moment donné. À cet instant, vous ne voulez plus entreprendre certaines choses. Votre vie change, les priorités changent soudainement. »
Puis il termine sur Speedweek : « certains collègues ne comprennent peut-être pas mes considérations. Ce sont des gens qui ne sont peut-être pas au sommet depuis dix ans. J’ai eu beaucoup de plaisir et de joie en MotoGP. Peut-être que je n’ai pas atteint tous mes objectifs. Mais j’ai toujours fait de mon mieux. Je finirais dans un état de bonheur complet parce que je peux regarder en arrière sur une carrière décente. J’ai bien aimé. C’est en fait la raison pour laquelle nous faisons ce travail. »