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MotoGP

La saison à venir du MotoGP promet des changements significatifs par rapport au passé, en particulier en ce qui concerne la gestion de la pression des pneus, un sujet qui a été au cœur de nombreuses controverses l’année dernière. La pression des pneus est cruciale dans ce sport, une légère erreur de calcul pouvant entraîner des conséquences majeures sur la performance des pilotes, voire entraîner des accidents ou conférer un avantage compétitif. C’est pourquoi cette question est traitée avec une telle importance, à commencer par le manufacturier unique Michelin.

En réponse aux préoccupations, un système de surveillance de la pression des pneus a été introduit en milieu de saison 2023, entraînant des ajustements dans les règles. Les pilotes sont désormais avertis si la pression de leurs pneus dépasse les limites définies dans le règlement, et des sanctions progressives sont appliquées en cas de récidive, allant de quelques secondes à une disqualification.

Les exigences de pression minimale sont de 1,88 bars pour l’avant et 1,7 bars pour l’arrière, avec des ajustements en fonction d’un certain nombre de tours à accomplir avec une marge de tolérance. Il s’agit de 50% de la longueur de la course lors d’un Grand Prix traditionnel et de 30% dans le format Sprint. Cela signifie que les erreurs de pression peuvent avoir un impact direct sur les résultats du championnat, alimentant ainsi les discussions au sein des équipes et des pilotes.

Calculer la pression des pneus correctement est un défi, étant donné les variations de température et d’usure pendant la course. Trouver le bon équilibre entre les limites autorisées est crucial, mais souvent imprévisible compte tenu des conditions changeantes sur la piste et les effets de plus en plus prononcés du phénomène aérodynamique au sein du peloton.

Corrado Cecchinelli, directeur technique du MotoGP, a partagé sur crash.net les projets pour 2024, soulignant les discussions en cours concernant les sanctions et le pourcentage de tours en course devant se dérouler au-dessus de la pression minimale. L’objectif est d’instaurer une exigence de pression plus stricte, nécessitant aux pilotes de maintenir une pression minimale plus longtemps, ce qui pourrait aider à équilibrer les préoccupations des équipes tout en assurant la sécurité.

pression

« Michelin est conscient que le problème pour les équipes MotoGP est de contrôler la pression maximale »

« L’idée est que si la marge de sécurité en pression est réduite, l’exigence pour respecter cette pression est plus longue. Il faut donc rester plus longtemps au-dessus d’un minimum inférieur. La pénalité est aussi en discussion. Je ne suis pas impliqué, mais je comprends aussi qu’ils envisagent une sanction importante. C’est une compensation. Cela fonctionnera peut-être mieux pour les équipes. Parce que les équipes se plaignent que leur maximum est trop élevé avec ce minimum » commente Corrado Cecchinelli.

Il ajoute : « si Michelin détermine qu’il peut réduire la marge de sécurité au minimum en réglant une pression plus faible, cela contribuerait également à réduire la pression maximale des pneus pendant une course. Une réduction de la marge de sécurité de pression pourrait contribuer à diminuer la pression maximale des pneus pendant la course, mais il est crucial de garantir suffisamment de tours au-dessus de la pression minimale pour des raisons de sécurité ».

Une évolution majeure vers plus de marge de manœuvre est donc envisagée avec cependant le revers de l’introduction de sanctions finalement plus sévères que la disqualification, une idée sur laquelle Cecchinelli a commenté en reconnaissant une discussion en cours à ce sujet : « c’est une combinaison compliquée, mais le fabricant de pneumatiques est conscient que le problème pour les équipes est de contrôler la pression maximale ». A tout le moins, ces discussions en cours soulignent l’engagement du MotoGP à trouver des solutions efficaces pour réguler la pression des pneus et maintenir l’équité et la sécurité dans la compétition. La voie qui semble être suivie est celle d’un manufacturier Michelin lâchant du lest sur sa pression des pneus, mais en en réclamant le respect sur une plus longueur de la course, soit- au delà des 50% actuel dans la version longue et 30% dans le cas du Sprint. Et en cas de non respect, la sanction sera alourdie.

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