Si l’on regarde bien la grille de départ du Grand Prix de la République tchèque de MotoGP, on constate une hiérarchie pour le moins inédite qui promet une course des plus passionnantes. Cependant, elle aurait pu être encore plus originale avec notamment un Pol Espargaró second et donc sur la première ligne avec sa KTM orange. Mais il y a eu un drapeau jaune, qui fait entrer l’Espagnol dans une colère noire…
Pol Espargaró était tout sauf heureux en rentrant dans son box KTM au terme des qualifications qui venaient de se terminer à Brno. L’officiel de Mattighofen était pourtant sixième, ce qui n’est pas si mal. Mais il s’est vu second et, finalement, il se retrouve en plus derrière son frère Aleix, quatrième sur son Aprilia. Une défaite familiale qu’il honnit plus que tout…
Mais sa frustration aurait été ravalée si elle n’était pas pimentée par un sentiment d’injustice : « tout s’est bien passé jusqu’au drapeau jaune, c’est dommage de ne pas l’avoir vu du tout, car il était affiché au milieu de deux virages. C’est pourquoi je suis énervé, nous venons d’en parler à la Commission de la sécurité, et les commissaires ont fait du mauvais travail. C’était ma meilleure qualification avec KTM, je devrais être à la conférence de presse et demain partir de la 2e position, à la place ce sera 6e ».
Pol Espargaró est donc remonté. On rappellera que ce drapeau jaune était dû à la chute de Cal Crutchlow. « C’est vrai, mais je pense qu’il est injuste de prendre du temps comme ça quand on risque sa vie en le faisant. Je me bats depuis des années, je me suis battu aujourd’hui pour faire ce tour et j’ai payé pour une erreur qui n’était pas la mienne. Les commissaires doivent faire du bon travail, mais à la place, ils ont affiché le drapeau à un point éloigné de la piste et entre deux virages ».
« Le pneu arrière a une grosse baisse après une dizaine de tours »
« Sur les images à la télévision, vous devez zoomer pour le voir, imaginez un pilote allant à cette vitesse. Je dis plus, j’étais seul dans mon premier tour avec ce pneu, j’aurais pu en faire un autre, mais j’étais content de mon temps, si j’avais vu le drapeau j’aurais ralenti et j’aurais essayé le tour suivant ».
Malgré sa colère, il parle un peu de la suite des événements… « J’oublierai tout ça pour demain. Je pense cependant qu’en course, nous aurons plus de mal surtout par rapport à la Ducati. Le pneu arrière a une grosse baisse après une dizaine de tours et dans les 5 derniers je pense que les temps peuvent facilement augmenter d’une seconde et demie. Mais j’ai confiance en l’avant, je vais profiter de mon freinage ». Il termine sur le pneu Michelin : « cela ne fonctionne pas vraiment bien, mais c’est le seul que nous ayons. Il Patine beaucoup ».
MotoGP Brno J2 : qualifications