Pour Andrea Dovizioso, les deux Grands Prix à Jerez auront été un round d’observation, ou une séance d’échauffement. Avec quelques inquiétudes néanmoins sur le niveau de sa Ducati avec les nouveaux pneus Michelin. Troisième d’abord et sixième ensuite, Dovi ne s’est pas montré comme celui qui n’aurait qu’à se baisser pour prendre le titre une fois Marc Marquez mis sur la touche. Il a pourtant été trois fois consécutivement son dauphin au championnat. Mais dès ce week-end, à Brno, et pour les deux suivants au Red Bull Ring, il ne sera plus temps de se poser des questions. Mais bien de donner des réponses.
Des réponses à lui-même et à Ducati, dans une période où tout doit se décider concernant l’avenir durant ce mois d’août. Il va donc falloir prendre son destin en main, et faire avec cette GP20 et ces gommes auvergnates. Le terrain est propice à la puissante Desmosedici. Andrea Dovizioso le sait, il ne peut pas décevoir, sous peine de sombrer.
C’est sous pression mais aussi avec le mors aux dents que se présente DesmoDovi devant l’échéance du Grand Prix de la République tchèque : « c’était vraiment bien d’avoir une semaine de congé après deux week-ends épuisants pour récupérer et reprendre des forces », a déclaré Dovizioso, qui s’est cassé la clavicule juste avant le début de la saison, dans une course de motocross. « Brno sera un défi. C’est un parcours sur lequel nous pouvons utiliser les atouts de notre moto Desmosedici GP. Nous devons commencer le week-end en force. »
Dovizioso a son destin entre les mains
« Nous avons bien travaillé à Jerez, en nous améliorant de jour en jour. Nous devons maintenant consolider ce que nous avons développé lors des trois courses à venir en République tchèque et en Autriche. Il ne devrait pas faire aussi chaud là-bas qu’en Espagne, et je pense que cela nous mettra sur la bonne voie. Mes attentes pour le Grand Prix sont vraiment élevées. »
Dovizioso peut montrer des statistiques intéressantes sur le Masaryk Ring près de Brno. Il y a deux ans, Dovi a triomphé de son coéquipier de l’époque chez Ducati, Jorge Lorenzo. L’année dernière, il était près de la victoire en tant que deuxième. Au total, il est monté six fois sur le podium en République tchèque.
Il devra se garder de son équipier Petrucci à l’esprit revanchard après avoir raté ses deux Grands Prix à Jerez. Il devra aussi se méfier des GP20 du team Pramac, dont les pilotes sont en forme. Et notamment un Bagnaia à qui on promet chez Ducati la place de Dovi s’il se résignait à jeter l’éponge…