pub

Davide Brivio est unanimement reconnu dans le paddock MotoGP comme celui qui a su fédérer et donner un sens à un groupe Suzuki qui, il y a cinq ans, n’était qu’un conglomérat de bonnes volontés. Pour faire de cette noble matière une énergie capable d’alimenter une machine gagnante, il faut des qualités tant humaines que techniques. Une synergie que Davide Brivio a su créer. Il faut dire qu’il avait déjà l’expérience d’un constructeur qu’il avait quitté en 2010 …

En 2010, Davide Brivio sortant en effet du paysage Yamaha tandis qu’un an après, Suzuki quittait le paddock MotoGP. Les deux noms sont réapparus il y a cinq ans et se félicitent aujourd’hui de leur alliance en se trônant sur la catégorie avec la couronne de leur Champion du Monde pilotes, en l’occurrence Joan Mir.

Comment en est-on arrivé là ? Quelle la recette de cette « success-story » ? Davide Brivio la donne, et c’est assez douloureux pour Yamaha. Dans les colonnes de Speedweek, il dit : « disons-le ainsi : quand je suis arrivé chez Suzuki, c’était probablement comme avec Yamaha il y a 15 ou 20 ans. Ils étaient humbles, essayant de trouver un moyen de réussir et de gagner »

Il ajoute : « puis Yamaha a gagné et la dynamique au sein d’un constructeur change aussi un peu lorsque l’on devient plus confiant. Au début, Suzuki était un domaine très ouvert où vous pouviez vous impliquer et créer une bonne coopération. Ils ont écouté, c’était facile de se parler. C’était un super voyage », a déclaré l’Italien avec satisfaction.

Justement, au vu de son expérience au sein de la marque aux diapasons, il sait ce qu’il doit maintenant comme état d’esprit chez Suzuki : « quand nous avons commencé en 2015, nous pensions que ce projet serait assez difficile et qu’il y aurait probablement des moments compliqués devant nous comme de mauvais résultats, une mauvaise fiabilité, pas de performance… Cependant nous avions des passionnés qui n’abandonnent pas. Nous avions trois gars qui venaient d’une équipe d’usine. Mais la majorité venait d’équipes privées, de Moto2 ou quelque chose de similaire. C’était une réussite pour elle de passer chez Suzuki en MotoGP. Nous ne voulions pas que Suzuki soit un lieu de travail parce que vous n’avez pas d’alternative, et ce n’est pas facile. Alors on a trouvé un groupe ».

Le succès de Brivio séduit Rossi

Mais ce n’est pas si simple, a ajouté l’Italien : « bien sûr, il y a toujours beaucoup de travail derrière cela dans un groupe pour que tout le monde reste heureux et qu’il n’y ait pas de conflits. Mais c’est normal, comme dans n’importe quel bureau ou équipe de football. Mais je pense que nous faisons de notre mieux pour y arriver ».

Davide Brivio termine : « nous devons aussi nous rappeler que les pilotes sont très importants dans ce sport. Les bons pilotes font une bonne équipe. Et puis, vous pouvez voir la force d’une équipe dans les moments difficiles. Pour le moment, ça va ». Davide Brivio reste donc prudent et attend de nouveaux mauvais jours pour voir comment son équipe a mûri et digéré ce championnat acquis l’année des 60 ans de compétition de Suzuki et celle des 100 ans de la marque.

Ce qui est sûr, c’est que le succès de Davide Brivio a attiré particulièrement l’attention d’un pilote qui met en place ses couleurs VR46 en MotoGP. Il s’agit de Valentino Rossi qui a déclaré au sujet de son ancien compagnon de route : « il a réussi à combiner la méthode japonaise avec l’approche italo-européenne. Ce n’est pas un hasard si Suzuki est si fort ». Un bel hommage alors que Suzuki se décidera en mars ou avril au sujet d’un team satellite tandis que l’enseigne Monster, très attachée à Vale, sera sur les carénages des GSX-RR officielles en 2021. Et encore sur les Yamaha d’usine ?

Tous les articles sur les Pilotes : Joan Mir

Tous les articles sur les Teams : Team Suzuki Ecstar