Le cas Manuel Gonzalez continue de susciter des remous. Après sa victoire mémorable à Motegi, le jeune pilote espagnol de l’équipe Gresini est devenu le centre d’une polémique qui oppose son équipe à son sponsor principal, QJMotor. Gonzalez a en effet porté un bandeau « hachimaki » lors de la course, un symbole japonais qui a offensé le sponsor chinois, QJMotor, car il est associé à l’invasion japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. En réponse, l’entreprise chinoise a même demandé le licenciement du pilote, une requête qui continue d’alimenter les tensions.
Dans un communiqué officiel, l’équipe Gresini a pris la parole pour éclaircir la situation et exprimer son regret : « il y a eu un incident impliquant Manuel Gonzalez, qui portait un bandana japonais sur la grille de départ. Ce geste, même involontaire, a heurté la sensibilité du peuple chinois. QJMotor et Gresini Racing en discutent de manière positive et une solution est attendue à court terme. »
En signe de respect envers la Chine, l’équipe italienne a décidé de retirer le logo de QJMotor des carénages de ses motos Moto2 pour les quatre dernières courses de la saison, soit en Australie, en Thaïlande, en Malaisie, et à Valence.
Le mea culpa de Gonzalez et de Gresini ne suffit apparemment pas à QJMotor
Cette décision signifie que l’équipe courra sans sponsor principal, mettant ainsi en suspens l’avenir de la collaboration entre QJMotor et Gresini Racing pour la saison prochaine.
De son côté, Manuel Gonzalez a renouvelé ses excuses : « je voudrais sincèrement m’excuser auprès de tous ceux qui se sont sentis offensés par mes photos sur la grille au Japon. Il n’a jamais été question de messages politiques, mais simplement de photos liées au pays qui accueillait la course. Je n’ai jamais eu l’intention de manquer de respect ou d’offenser les sentiments du peuple. C’était un geste inconscient et involontaire que je regrette profondément. »
Le site Gresini Moto2 a également été provisoirement vidé de tout contenu…
Cette affaire reste donc sensible et pourrait influencer les relations de Gresini Racing avec ses sponsors et partenaires. En attendant une résolution, l’équipe et Gonzalez espèrent apaiser les tensions et tourner la page sur cet incident.