Chez Ducati, on n’a pas trop tergiversé pour trouver un remplaçant à Alberto Giribuola comme chef mécanicien aux côtés d’Enea Bastianini dans le team usine. La décision est en effet tombée et ce sera Marco Rigamonti. Il est actuellement au service de Johann Zarco avec lequel il avait réussi à établir une relation tant humaine que de travail qui collait à la complexité du personnage et du pilote français. Ce n’est donc pas une bonne nouvelle pour le compatriote de Fabio Quartararo…
GPOne a eu l’info : c’est Marco Rigamonti, actuellement aux côtés de Johann Zarco, qui remplacera aux côtés d’Enea Bastianini comme chef mécanicien Alberto Giribuola qui a décidé de tenter une nouvelle aventure sous l’auvent KTM. L’ingénieur lombard a d’abord travaillé chez Ducati en SBK, en MotoGP, puis a suivi Andrea Iannone chez Suzuki pendant deux ans. En 2020, il était de retour dans le rouge et l’année prochaine, il sera dans l’équipe officielle.
Pour comprendre l’ampleur de la perte pour Johann Zarco, il faut se remémorer les propos de Marco Rigamonti à propos de son pilote sous l’auvent Pramac : « en tant que personne, Johann est très timide et a du mal à exprimer ses sentiments. Il a également du mal à vous faire comprendre ce dont il a besoin. Il a l’habitude de demander peu et de se remettre en question ». Et aussi : « c’est une chose positive car c’est bien pour un pilote de s’adapter, mais à mesure que vous devenez plus compétitif, il est important de coudre la moto sur vous. Cela a été une limite dans sa croissance, il s’est toujours adapté ».
Il faut bien connaitre et comprendre Johann Zarco pour en tirer le meilleur sur la Ducati
Mais avec le temps, le chef mécanicien a appris à décoder son champion : « maintenant, nous comprenons ce dont il a besoin et quand il exprime son malaise, il est plus facile grâce à l’expérience de le comprendre. Je le pousse parfois à prendre des risques au niveau des réglages, car il se remet toujours en question à travers le pilotage. Il hésite à vous demander des modifications. Cependant, il n’est pas juste de toujours tout demander au pilote. Il doit se donner à 100 %, mais nous devons aussi remettre en question notre travail ». Et c’est tout ce relationnel qu’il va falloir remettre en place avec le nouveau venu qui n’a pas encore été identifié.
