Bradley Smith est dans une position plus que délicate au moment d’évaluer ses options pour une suite de carrière en MotoGP. Il sait qu’il n’est plus dans les petits papiers de KTM et ses performances ne font pas lui une priorité pour les équipes en mal de pilote pour la prochaine campagne. N’envisageant pas le moins du monde une reconversion en Superbike, l‘Anglais pense sérieusement à une retraite forcée. En attendant, il accomplit son devoir en étant, par exemple, le spectateur privilégié des exploits sur la piste d’un certain Marc Márquez…
Car il faut s’en convaincre, ce que fait Marc Marquez sur la piste, personne avant lui ne l’a jamais fait avec autant d’assiduité. Il s’agit de ses sauvetages à répétition de situations désespérées qui auraient envoyé l’ensemble de ses collègues à terre. Sauf que lui, se rétablit souvent. A ce niveau, et à cette fréquence, cet exploit ne relève pas du hasard ou de la réussite. Ce que confirme l’équipier de Pol Espargaró.
Sur Speedweek, il commente : « il s’est préparé à prendre des risques et à s’en sortir. Cela devrait normalement le rendre nerveux, mais, en fait, ça ne le perturbe pas. Lorsque vous tombez, votre confiance est touchée, mais lorsque vous vous sauvez week-end après week-end, vous prenez ça comme le simple avertissement que vous êtes à la limite. Il peut faire ça et même en rire ».
Mais alors, pourquoi ne pas faire pareil que lui ? « Vous pouvez toujours essayer, mais je ne crois pas que beaucoup soient capables de faire ce qu’il fait. C’est son propre style Je l’ai vu à l’entraînement en motocross et en dirt track. C’est toujours la même chose : il prend des risques et il en tire les bénéfices car il évite les chutes. Rien ne vous touche ni ne vous affecte et très peu peuvent en dire autant. C’est une technique fantastique ».
Il termine : « il n’est pas un inconscient pour autant, car il ne fait pas ça en course. Par contre, il le fait lors des essais et il s’entête même à s’y employer mais rarement en course. Ce qui fait qu’il tente tout lors des séances d’essais avant de nous écraser lors des qualifications ou au moment de la course ».
