Bradley Smith a été en 2016 l’un des premiers à assurer son avenir en MotoGP dans un marché des transferts aux débuts historiquement précoces. Plusieurs mois après avoir scellé son sort avec KTM, il a enfin pu découvrir la RC16 tout en voyant arriver à ses côtés une vieille connaissance du nom de Pol Espargaro. De quoi commencer à se faire une idée. Et le Britannique ne regrette rien, découvrant avec joie les moyens mis à disposition d’un pilote d’usine.
Dans un entretien à crash.net, Bradley Smith ne disconvient pas qu’il reste encore pas mal de travail sur la RC16 pour en faire une terreur en MotoGP. Mais ce qui le rassure, ce sont les moyens mis à sa disposition pour s’inscrire au plus vite dans le haut du tableau : « franchement, côté implication et investissements, je mets KTM au même niveau que Honda » insiste l’ancien de Tech3. « Ils abordent ce projet de façon très sérieuse ».
« Par exemple, j’avais six personnes qui travaillaient avec moi chez Tech3, et j’en ai à présent une douzaine. Bien sûr, plus de moyens ne conduit pas automatiquement à de meilleurs résultats, mais ça montre bien les intentions et on peut plus se focaliser sur les petites choses qui peuvent faire la différence. La taille de l’équipe met aussi plus de pression pour atteindre les objectifs. Pour le moment, nous avons besoin de tout le monde ».
Car le travail ne manque pas : « cette année, ils ont pris deux pilotes d’essais et ils en ont sollicité quatre autres pour d’autres tests. Pour 2017, je travaille avec Pol Espargaró et Mika Kallio, et ça montre une réelle implication de l’usine. Le seul écueil est le manque d’expérience. Ils n’ont pas de saison complète derrière eux, ils n’ont jamais tourné en Argentine ou à Austin. Or on va se frotter à des rivaux qui ont 20 ans d’expérience ».
« Mais j’insiste, les moyens sont bien là. Je ne pourrais demander plus. Leur budget est parmi les meilleurs du plateau. Cela veut dire qui si nous avons besoin de quelque chose, nous l’obtiendrons. Nous avons besoin de tester et de faire de nombreuses séances d’essais pour construire et développer des pièces, plus que tout autre team. Et je suis certain que tout sera fait selon les besoins ». Un crédit sans limite qui sera aussi observé en Moto2 où KTM déboule avec son propre châssis. On rappellera que l’usine autrichienne a décroché le titre en Moto3 cette saison.