C’est une nouvelle succursale qui s’est ouverte dans le marché des transferts : celle des pilotes d’essais, un secteur d’activité dont KTM s’est arrogé la paternité et qui concerne tout autant Yamaha qu’Aprilia. Mais puisque l’on parle des Autrichiens, si on ne sait qui sera le binôme d’un Kallio qui continuera son ouvrage une fois son genou rétabli, on est assuré de qui ne le sera pas : Bradley Smith, sur ses terres de Silverstone a annoncé que son temps sur une KTM relève à présent du compte à rebours final. En 2019, l’Anglais et la RC16 se sépareront.
Une décision motivée par la fiche de poste fixée par Pit Beirer : plus de tests et moins de Grands Prix en tant qu’invité. Un rationnement de la compétition qui a dissuadé Bradley Smith : « je ne piloterai plus de KTM à l’avenir. La vision que j’ai de la suite de ma carrière est différente de celle dont ils ont besoin de la part d’un pilote d’essai. A présent, mon objectif est de préparer mon retour en 2020. Il me faut trouver une situation qui me permettra d’être en mesure de faire ce retour ».
Si on suit sa logique, il va donc devoir intégrer un programme sportif qui lui assurera de la visibilité. Le MotoGP étant bouché, le Moto2 reste apparemment la seule planche de salut, à moins de considérer quelque chose en Superbike. Sur la suite de la saison avec KTM aux airs d’ores et déjà d’épilogue, il commente : « entre KTM et moi, ce sont tout simplement deux personnes qui ont deux visions différentes de la suite. C’est dommage car je ne verrai pas cette aventure se finir comme je l’aurais voulu. Mais j’ai impacté l’évolution de cette moto durant ces deux dernières années et ça, ça restera pour toujours. A la fin de cette saison, je ne serai plus dans le team orange ».
Pour le Grand Prix de Grande Bretagne programmé ce week-end, Smith aura Loris Baz comme équipier puisque le titulaire Pol Espargaró est convalescent. Côté équipe tests, on rappellera que c’est Randy De Puniet qui remplace Mika Kallio lui aussi blessé.
