Récemment, l’Anglais au verbe haut Crutchlow précisait que faire son métier de pilote avec un coach relevait du pur égo. Question de caractère sans doute, car bien d’autres de ses camarades de jeu se sont flanqués d’un ancien collègue pour puiser l’inspiration dans leurs avis. Et être un sujet de sa gracieuse majesté n’immunise pas contre ce besoin d’écouter et d’être entendu. Ainsi Bradley Smith, dont l’ascension s’est arrêtée depuis qu’il n’a plus son coach à ses côtés.
Il n’y a pas forcément directement de cause à effet, mais, tout de même, c’est arrivé en même temps. Dès le moment où le Britannique, ancien de chez Tech3 Yamaha a signé son bail avec KTM, il est rentré dans le rang. Bradley Smith a même sauvé de peu sa place de titulaire sur la RC16 à la fin de la saison dernière. Dans le même temps, un élément avait disparu dans son entourage.
Plus précisément un coach appelé Randy Mamola. L’équipier de Pol Espargaró, dont l’émulation est assurée par son frère en activité Aleix, explique : « je sens qu’il me manque. L’an dernier c’était le cas et ce sera encore vrai cette année. Heureusement, nous avons quand même avec nous un Mike Leitner qui a une grande expérience et qui n’hésite pas à aller sur le bord de la piste quand il le peut. Il nous donne alors son avis. Il a connu plein de pilotes ».
« Alors on dira qu’on a la moitié d’un coach. On a déjà la chance de l’avoir, mais ce serait mieux d’en avoir un à plein temps pour la fonction. Hélas, je sais qui je voudrais mais ce n’est pas possible pour le moment. Et c’est celui que j’avais avant ». Soit la désormais légende des Grands Prix, Randy Mamola.