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Brad Binder

Brad Binder sera, en 2023, le seul des quatre pilotes KTM alignés en MotoGP à avoir la plus récente expérience consécutive de la RC16. Le Sud-Africain est en effet sur la machine autrichienne depuis ses débuts dans la catégorie qui remonte à 2020. Il a concrétisé à deux reprises avec. Certes, Pol Espargaró, l’homme des débuts du projet de Mattighofen revient dans la famille nichée dans la plaine de Styrie, mais après une infidélité de deux ans, matérialisée par un passage chez Honda. Or, une MotoGP évolue à présent beaucoup en deux saisons, et Brad Binder s’en félicite notamment sur un point, jusque-là dangereusement ignoré par les ingénieurs sous la direction de Pit Beirer…

Si Ducati est attendu en 2023 pour confirmer sa grande forme et Aprilia espéré cette fois comme un vrai challenger, KTM est identifié par beaucoup comme la prochaine révélation de la grille de départ. De quoi asseoir un peu plus la domination de l’Europe et repousser dans l’ombre comme vers les oubliettes les deux marques japonaises restantes.

Un scénario cauchemar pour les hommes du soleil levant que prédit avec une certaine pertinence Davide Brivio qui s’est par exemple ainsi exprimé sur le sujet : « l’équipe en piste doit devenir partie intégrante du programme MotoGP, donc une grande synergie doit être créée entre ceux de l’usine et ceux en piste. Il ne faut plus qu’ils soient deux groupes distincts. Vous devez construire la moto ensemble, et ensemble, vous devez le faire fonctionner sur la piste. C’est le concept introduit par Ducati et Aprilia. Et KTM le fait aussi, surtout maintenant qu’il a embauché plusieurs ingénieurs importants de Ducati ».

Brad Binder au test de Valence : les ailes ont grandi

Brad Binder : « nous avons homologué deux configurations, c’est l’avenir pour nous« 

Justement, KTM … La firme, en allant chercher ses compétences ailleurs qu’en son sein, s’est autorisée une marge de progression dans un domaine d’abord philosophiquement rejeté : celui de l’aérodynamique. Et lorsque l’on écoute Brad Binder, la greffe a pris : « c’est incroyable à quel point l’impact sur la configuration est important lorsque vous apportez des modifications au corps aérodynamique » commente le pilote de 27 ans. « Dès que vous décidez d’opter pour un peu plus d’appui, vous devez affiner un peu la configuration, mais vous perdez toujours dans d’autres domaines. C’est du donnant-donnant. La tâche principale est maintenant de trouver le compromis ultime. C’est clair, l’aérodynamique est un grand domaine où nous pouvons nous améliorer ».

Un équilibre qui semble en passe d’être maitrisé chez les Autrichiens. Celui qui a fini 37 fois dans les points en 39 courses révèle ainsi sur Speedweek : « nous devons trouver une solution qui nous donne beaucoup d’appui et nous désavantage le moins possible en termes de vitesse de pointe. De ce point de vue, la saison 2022 a été intéressante pour nous. Nous avons homologué deux configurations, ma préférence étant la version la plus aérodynamique. C’est l’avenir pour nous. Mais bien sûr, nous avons encore beaucoup de travail à faire avant de trouver l’équilibre parfait entre l’appui et la vitesse de pointe ».

« Au début de l’année, nous n’avions jamais assez de temps pour que tout soit parfait. Nous comprenons maintenant beaucoup mieux le problème. Nous avons appris quelque chose de nouveau à chaque course. Je suis curieux de voir quelles innovations aérodynamiques KTM nous apportera pour la saison prochaine » termine celui qui aura Jack Miller comme équipier en 2023.

Brad Binder, sixième aux Coupes du monde 2021 et 2022

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