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Brad Binder est à peine arrivé en MotoGP comme pilote d’usine KTM qu’il compte déjà une victoire. La concrétisation est en effet venue dès l’échéance de Brno, sur une RC16 où il est comme apparu en état de grâce. Le Sud-Africain reprend des forces et se remet de ses émotions avant d’attaquer une nouvelle salve de Grands Prix dès Misano à compter du 11 septembre. Il livre ce qui lui a donné la force d’en arriver là, tout en détaillant ce qui lui reste encore à gagner sur la machine autrichienne qui en étonne plus d’un…

Un étonnement qui pourrait d’ailleurs tourner à l’agacement puisque, en cinq rounds, cette RC16 s’est montrée par deux fois à son avantage… Mais la sensation est Brad Binder, qui a fait résonner pour la première fois l’hymne sud-africain en MotoGP. A 25 ans, et avec seulement ces cinq premiers Grands Prix de cette saison comme expérience, il pointe quatrième au championnat. Quelle est sa recette ?

Brad Binder la livre sans complexe : sa force, elle vient d’une dernière saison de Moto2 où il lui a fallu compenser seul sur la piste les tares de sa moto… sortie des ateliers KTM ! « Le début de la saison dernière a été très difficile. En même temps, je savais déjà à la moitié de la saison que j’étais devenu un meilleur pilote grâce à cela », raconte Binder rétrospectivement. « J’ai toujours dû donner 110 pour cent ».

« Si je ne faisais pas ça parfaitement, je n’étais que douzième. C’était dur et difficile ». On rappellera qu’avant que KTM ne trouve enfin la solution sur sa machine, et après sept courses, Binder avait 67 points de retard sur Alex Marquez. Il a fini sa saison à trois longueurs du même Marquez… Après la victoire en Grand Prix d’Autriche où KTM a annoncé la fin de son aventure dans la catégorie, Brad Binder a remporté quatre autres courses. « Vers la fin de la saison, KTM a alors fait un pas en avant. C’était évident. Ce que j’avais appris en début de saison m’a simplifié la vie », estime Binder.

La synthèse entre Pol Espargaro et Dani Pedrosa

« Ensuite, nous avons progressé non seulement lors des qualifications, mais aussi sur la distance de course. Je me sentais plus à l’aise à la limite ». Cette expérience difficile lui donne le sentiment d’un MotoGP facile. Mais il sait qu’il doit encore progresser : « il faut sortir parfaitement du virage. Je me sens beaucoup mieux sur les pistes plus fluides et rapides. Mais quand il s’agit plutôt de freiner fort, d’arrêter vraiment la moto et de profiter ensuite de l’accélération en virage, j’ai beaucoup plus de mal ».

« Bien sûr, il s’agit d’apprendre à mieux contrôler l’inclinaison des roues et tout ce qui est en sortie de virage. Mais même à l’entrée de la courbe, au dernier moment j’ai encore mis la moto un peu sur le côté, ce que je ne veux pas vraiment. Je souhaite que cela n’arrive pas. Nous allons travailler dur et essayer de mieux maîtriser » promet le Sud-Africain qui a un rêve : faire la synthèse entre Pol Espargaro et Dani Pedrosa

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