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Brad Binder

Ce n’est peut-être pas évident, car ce n’est pas souvent mentionné, mais Brad Binder est bel et bien considéré par beaucoup comme faisant partie des cinq premiers du peloton MotoGP actuel. Un avis qui a aussi cours chez ses pairs. Pol Espargaró, qui semble être sur le retour chez KTM, via une équipe Tech3 avec laquelle ce seront aussi des retrouvailles après deux saisons décevantes chez Repsol Honda, a ainsi commenté sur le Sud-Africain : « Brad, c’est clair pour moi. J’étais son coéquipier et je sais à quel point il est bon ». Tellement d’ailleurs qu’il ridiculise ceux qui assurent qu’on ne peut plus dépasser dans le MotoGP actuel fait d’ailerons et autres correcteurs d’assiette…

Le final grandiose d’Aleix Espargaró à Assen l’a démontré ou le début de course de Johann Zarco sur le même officiel Aprilia auraient dû convaincre. Mais non, les cassandres restent sur leur idée qu’ils veulent voir ériger en certitude : on ne dépasse plus en MotoGP. Opposons-leur alors le cas de Brad Binder sur une KTM qui n’est pas pour ainsi dire la meilleure moto du plateau : Jerez : 18e position sur la grille, 8e place en course. Le Mans : 16e position sur la grille, 7e place en course. Montmeló : 15e position sur la grille, 8e place en course. Sachsenring : 15e position sur la grille, 7e place en course. A Assen, Brad Binder est parti dixième pour finir cinquième.

Un bilan éloquent qui fait dire au Champion du Monde Moto3 millésime 2016 : « heureusement, je suis bon en course, sinon je n’aurais pas de travail ». Et heureusement que l’on peut dépasser en MotoGP, sinon KTM ne se retrouverait pas à cette mi-campagne de la spécialité devant Suzuki et Honda, mais derrière Ducati, Yamaha et Aprilia. KTM passe donc le cap de la trêve estivale MotoGP 2022 à la quatrième place du championnat des constructeurs. L’équipe d’usine autrichienne occupe la cinquième position au classement par équipes. Les deux pilotes d’usine Brad Binder et Miguel Oliveira sont dans le top 10 du classement des pilotes.

Brad Binder, Red Bull KTM Factory Racing, Gran Premio d’Italia Oakley

Brad Binder : « je vis pour le MotoGP tous les jours« 

Reste que KTM doit travailler la phase des qualifications. Les RC16 n’y arrivent plus, en effet, dès que les pneus neufs sont montés… « Nous avons des difficultés lorsque nous mettons des pneus neufs » reconnait l’équipier d’un Miguel Oliveira sur le départ, mais encore sans destination officielle. « Si vous regardez mes temps au tour en qualifications et que vous les comparez aux temps de la course, la différence est peut-être d’une demi-seconde. D’autres, en revanche, sont une seconde et demie voire deux secondes plus lents qu’en qualifications. Ce n’est pas que moi, toutes les KTM ont du mal à faire un bon chrono samedi ».

Alors, il faut résoudre ça et les cinq semaines de cahier de vacances auront peut-être été utiles à l’élaboration d’une solution : « nous avons besoin d’un petit pas qui peut faire une grande différence » dit Brad Binder qui ajoute sur Speedweek : « je vis pour le MotoGP tous les jours. Je regarde des vidéos avant de me coucher et je me réveille le matin en y pensant. Tout ce que je veux, c’est être le meilleur possible dans mon travail. La trêve estivale est une bonne occasion pour chacun d’analyser la première partie de saison. En ce qui nous concerne, nous voulons nous assurer que nous nous rapprochons du sommet au début de la seconde moitié de la saison ». En attendant, il faudra dépasser et il est l’un de ceux qui montrent que c’est possible.

Brad Binder, Red Bull KTM Factory Racing, SHARK Grand Prix de France

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