Lors du dernier Grand Prix du Japon, Brad Binder a un peu plus marqué les esprits qu’à l’habitude dans cette saison de MotoGP où il se confirme au guidon de sa KTM comme l’un des meilleurs pilotes du plateau. Second au Motegi, en s’intercalant entre deux Ducati considérées, et de loin, comme la meilleure machine du plateau, le Sud-Africain s’est logiquement attiré les honneurs du pourtant exigeant staff de Mattighofen, à commencer par Pit Beirer. Il est aussi comme un exemple pour les pilotes Tech3 aussi équipées en RC16. Ce qui n’empêche pas Remy Gardner de se poser ouvertement une question qui va certainement déranger…
Brad Binder sera un vrai défi pour Jack Miller lorsqu’il prendra en 2023 ses quartiers chez KTM, comme il l’est actuellement pour Miguel Oliveira qui partage le box avec le Sud-Africain. Ce dernier est celui qui dépasse le plus dans une course au sein d’un peloton MotoGP que d’aucuns jurent qu’il n’est plus possible de gagner ainsi des places dans la hiérarchie. Un talent qui est sa marque de fabrique. Son patron de proximité Pit Beirer, l’homme des sports pour la marque autrichienne est devenu son premier fan, et notamment après sa dernière prestation au Japon : « Brad Binder est un pilote gigantesque » a-t-il carrément dit au Motegi.
De son côté, Raul Fernandez a ajouté sur son collègue de marque : « c’est de la folie. J’ai roulé à la limite à chaque tour, c’est tout ce que je pouvais faire. Après la course, quand j’ai vu qu’il était deuxième, je me suis dit : Ok, il est vraiment dans un autre monde ».
« Chez KTM ils nous disent que nous avons le même matériel, mais je n’arrive pas à y croire »
Et il ajoute : « si vous regardez les données, surtout après cette course au Japon, il n’y a que des détails qui nous différencient. Il roule sur la même moto pour la troisième saison dans la même équipe, dans l’équipe d’usine. Ces détails font la différence ».
« La même moto » ? C’est justement la question que se pose Remy Gardner sur Speedweek : « je ne sais pas. Ils nous disent que nous avons le même matériel, mais je n’arrive pas à y croire. Il est évident que ce que nous faisons en tant que pilotes ne peut pas être si mal. Je peux seulement dire qu’il n’y a plus rien à sortir du package ». Mais il rejoint tout le monde chez KTM pour ne dire que du bien de Brad Binder : « je regarde les données de Brad Binder, mais je sais déjà où il rattrape le temps : il rattrape beaucoup de terrain au freinage et à l’accélération. Si nous pilotions comme Brad ou Miguel, nous tomberions, je ne sais pas comment ils font » termine l’Australien, qui sera un pilote Yamaha en WSBK en 2023.
