Brad Binder n’a certes pas remporté deux Grands Prix lors de la saison 2022 de MotoGP, comme l’a fait son équipier, depuis parti dans le camp Aprilia, Miguel Oliveira, mais il s’est bel et bien montré le plus convaincant sur la RC16. Sixième au classement général final du championnat, le Sud-Africain a montré de la constance et de la combattivité, ce dernier point étant avéré par ses 96 dépassements recensés en course lors de cette campagne. Et pourtant cette KTM n’est pas le meilleur opus du plateau. Enfin, pas tout à fait encore, car Brad Binder pense qu’en 2023, il en sera autrement…
Brad Binder l’assure, depuis Aragon et l’installation d’une nouvelle version de la RC16 dans son box, KTM est sur la bonne voie pour aller jouer dans la cour des grands. Dans un entretien accordé à Speedweek, il dit : « nous avons fait des progrès en septembre et nous avons beaucoup rattrapé sur la concurrence. Nous nous rapprochons du sommet. C’est indiscutable ». En précisant ses difficultés rencontrées, il révèle dans le même temps la somme de travail abattue dans les ateliers de Mattighofen : « nous avions de petits désavantages dans tous les domaines. Nous n’avions pas le meilleur freinage, nous n’avions pas les virages les plus incroyables et notre comportement en sortie de virage n’était pas fantastique ».
« Mais ensuite, nous avons fait de petites avancées dans tous ces domaines, et on a déjà pu le voir dans le test de Misano. De nombreuses petites étapes se sont additionnées pour de meilleurs temps au tour. A partir de l’Aragon, nous nous sommes vraiment améliorés ».
Brad Binder : « personne ne reste les bras croisés, toutes les usines, tous les ingénieurs travaillent en permanence«
Il y avait aussi d’autres écueils que Brad Binder repartit en deux domaines : « lorsque nous avons roulé sur des pistes peu adhérentes, nous nous sommes très bien comportés lors des séances et des qualifications. Mais nos adversaires pouvaient utiliser les pneus neufs plus à leur avantage davantage que nous, si la bande de roulement leur offrait une adhérence suffisante. Nous étions plus forts sur des sols glissants, raison pour laquelle nous avions un très faible niveau d’adhérence. Cette année, j’ai remarqué que lorsque les pistes étaient glissantes, cela nous aidait beaucoup ».
Et il y a aussi ça, qui est la conséquence du premier problème : « nous devions également comprendre exactement pourquoi nous n’étions pas compétitifs en termes de performance en un seul tour. Mais, comme je l’ai dit, à partir de l’Aragon, nous nous sommes améliorés à cet égard. Cependant, les qualifications restent un point faible sur certaines pistes, sur lesquelles nous devons travailler ».
A propos de travail, Brad Binder confirme que le rythme a changé en MotoGP… « Personne ne reste les bras croisés. Toutes les usines, tous les ingénieurs travaillent en permanence. On constate des améliorations chaque week-end. Bien entendu, KTM travaille également sans relâche. Malheureusement, nous avons connu des difficultés temporaires au printemps lorsque la compétition a fait un pas en avant ». Cependant, il répète : « nous gagnons du terrain sur nos adversaires. Nous nous rapprochons du sommet. C’est indéniable ». On rappellera l’évaluation de Carlo Pernat sur la saison de KTM : « je m’attendais à une plus grande croissance cette année, étant donné que Sterlacchini est là depuis deux ans. Maintenant ils ont pris Giribuola comme responsable du développement de la deuxième équipe; prendre Miller et Populin et avoir un pilote comme Binder à la maison. Ce sera une année très importante pour l’usine KTM, qui doit franchir le pas qu’elle n’a pas encore franchi. »