Brad participa il y a quelques jours aux tests de Misano, comme nous l’a relaté son mécanicien français Florian Ferracci, avec la nette intention de se mettre en valeur dès sa première saison en MotoGP, sur une KTM au sein de l’équipe officielle. C’est une opportunité pour un rookie, à qui il est rare qu’un constructeur accorde une place dans son team d’usine dès sa première année dans la catégorie suprême.

Mais le Champion du Monde Moto3 en 2016 sait que cette situation ne sera pas facile à gérer, étant donné les particularités inhabituelles de cette saison 2020. Vainqueur de 7 Grands Prix en Moto3 et de 8 en Moto2, le Sud-Africain bénéficie d’un solide bagage de 145 GP, avec 34 podiums, 7 pole positions et 10 tours les plus rapides en course. Cela ne va pas l’empêcher de découvrir deux GP consécutifs sur le même circuit.

« Deux courses sur la même piste peuvent être une malédiction et une bénédiction en même temps parce que c’est fantastique d’avoir un deuxième essai sur la même piste si vous manquez le premier, parce que lors de la deuxième épreuve, vous avez de bons points de référence dès la FP1 à cause de la course du week-end précédent » a expliqué le vice-Champion du Monde Moto2 de 2019 à Günther Wiesinger de Speedweek.com.

« En même temps, il est toujours agréable de donner le meilleur de soi-même lors d’un week-end de GP, puis de reprendre son souffle le lundi et d’entamer le chapitre d’après sur le circuit suivant. Cette saison, vous aurez exactement le même horaire sur un circuit identique pendant les deux week-ends. C’est un nouveau territoire pour tous les pilotes. D’autre part, il peut m’être utile. Parce que j’ai passé du temps supplémentaire sur cette piste. »

« Mais quand je regarde le calendrier pour 2021, je vais encore avoir l’air d’un débutant sur un certain nombre de pistes, car toutes les courses outremer seront annulées cette année si le calendrier reste le même », réfléchit Binder.

« C’est l’inconvénient de la situation actuelle pour moi. En 2021, je roulerai donc pour la première fois sur la plupart des pistes d’outremer, à l’exception de Sepang et de Losail, où nous avons fait des essais en février. »

« Je ne connais pas non plus la plupart des circuits européens avec la RC16 de MotoGP. Seulement Jerez, Misano et Valence. Et j’ai déjà vu en novembre qu’une piste avec la machine de MotoGP semble très différente en termes de taille », a déclaré Binder.

« Vous roulez beaucoup plus vite, le défi est beaucoup plus grand. J’ai encore beaucoup à apprendre dans la nouvelle catégorie. Mais j’attends maintenant avec impatience les premières courses. »

La progression de Binder sur les cinq circuits qui ont accueilli les derniers tests MotoGP :

Valence (novembre 2019). Premier jour : 1’32.367, 2e et dernier jour : 1’32.235 (à 2.5 du leader Viñales)

Jerez (novembre 2019). Premier jour : 1’39.980, 2e et dernier jour : 1’39.943 (à 2.8 de Viñales)

Sepang (février 2020). Premier jour : 1’55.644, 3e et dernier jour : 1’54.283 (à 0.7 de Quartararo)

Qatar (février 2020). Premier jour : 1’55.644, 3e et dernier jour : 1’54.283 (à 0.4 de Viñales)

Misano (juin 2020). Premier jour : 1’34.5, 2e et dernier jour : 1’33.5 (à 0.6 de Oliveira)

Photos © Polarity Photo pour KTM

Tous les articles sur les Pilotes : Brad Binder

Tous les articles sur les Teams : KTM MotoGP