La question de qui prendra la place d’une usine Suzuki qui quittera prématurément la scène du MotoGP à la fin de cette année est débattue au sein de Dorna tandis que la rumeur place toujours BMW en tête de liste pour la succession. Jorge Viegas, le Président de la FIM a assuré qu’un constructeur réfléchissait à entrer dans le jeu des Grands Prix et il n’y a sérieusement que BMW qui a le profil assez solide pour assumer un tel projet. Mais, politiquement parlant, les avis sont très partagés au sein de la marque bavaroise dont le conseil d’administration est d’abord à l’écoute d’une division automobile qui ne voit pas ça d’un très bon œil. Pour le moment, la tendance est défavorable…
Et elle l’est d’autant plus avec ces propos repérés sur Motosan de l’actuel PDG de BMW Motorrad, Markus Schramm. On y lit : « nous n’allons pas courir en MotoGP. Nous courons en World Superbikes ». Et aussi : « j’ai encore des choses à faire jusqu’à ma retraite, mais je suppose que c’est mon dernier emploi. Jusqu’à la fin de notre horizon de planification à long terme, nous pouvons supposer que BMW Motorrad restera dans le Championnat du Monde Superbike ».
BMW version WSBK alerte sur les coûts du MotoGP
Pour le moment la marque ne fait pas des étincelles avec la M1000RR en WSBK, mais Marc Bongers, Team Principal de BMW Motorrad en WSBK défend logiquement son pré carré en alertant sur un élément qui impressionne toujours un conseil d’administration… « Le coût du MotoGP est difficile à calculer. Rien n’est fait en dessous de 40 ou 50 millions d’euros par an » dit-il. « Il ne suffit pas non plus que quelqu’un dise : « Ici, vous avez 50 millions par an ». Il doit y avoir quelque chose derrière. Ce sont des prototypes, il y a beaucoup à faire derrière, il faut 100 personnes pour ça. Un engagement MotoGP coûte cinq à dix fois plus cher ». On le voit, la bataille politique fait rage à Munich…