La réforme attendue du règlement MotoGP en 2027, avec des restrictions sur la cylindrée et les dispositifs aérodynamiques comme d’assistance au pilotage, suscite déjà de vifs débats dans le paddock. Selon les rumeurs, le nouveau cadre réglementaire comprendra des moteurs limités à 850 cc et une réduction significative des aides technologiques, telles que les dispositifs de correction d’assiette. C’est dans ce contexte que BMW, potentiel candidat à l’entrée en MotoGP, examine de près ces changements.
Dans une entrevue avec Motorsport-Total.com, Marc Bongers, directeur de la compétition chez BMW, clarifie la position de la marque face à ces nouvelles règles. « Nous n’avons pas eu notre mot à dire dans l’élaboration des nouvelles réglementations, car les statuts de l’association des fabricants MSMA ne le permettent pas aux marques qui ne sont pas actuellement en compétition en MotoGP », détaille-t-il.
Bongers explique les règles de participation à ces discussions : « les nouveaux constructeurs peuvent assister aux réunions de la MSMA s’ils déclarent leur intention de rejoindre la catégorie, mais sans droit de vote. Ce n’est qu’en devenant des participants actifs qu’ils peuvent influencer les décisions. »
BMW, qui a renoué avec le statut d’usine en Championnat du Monde Superbike en 2019, envisage la possibilité d’entrer en MotoGP, stimulée par le nouveau règlement prévu pour 2027. « Le nouveau format est une excellente opportunité pour nous impliquer », a signalé Markus Flasch, PDG de BMW Motorrad, soulignant l’intérêt croissant de la marque pour la catégorie reine.
BMW : « nous avons d’excellentes relations en MotoGP, ce qui est un atout »
Bongers admet que BMW manque d’expérience dans certains des domaines technologiques les plus avancés du MotoGP, tels que les dispositifs de correction d’assiette. « Pour l’instant, nous n’avons pas de contributions techniques à offrir, car nous ne sommes pas impliqués activement. Nos propositions se limitent au marketing. Pour émettre des avis technologiques, il faut être plongé dans le sujet. »
La collaboration de longue date entre BMW et Dorna, notamment en fournissant la flotte de voitures de sécurité pour le MotoGP, maintient cependant des liens forts avec le paddock. « Nous avons d’excellentes relations ici, ce qui est un atout », reconnaît Bongers.
L’objectif principal de la révision réglementaire, selon Bongers, est de réduire techniquement l’écart entre le MotoGP et le Superbike, afin de ralentir les vitesses, notamment en virage, pour mieux s’adapter aux circuits actuels. « C’est une démarche sensée. La réduction de la cylindrée et l’élimination probable des dispositifs de correction d’assiette visent à ralentir les motos pour des raisons de sécurité », conclut-il.
Cette nouvelle ère pourrait donc marquer un tournant pour BMW, qui voit dans les changements réglementaires une porte d’entrée potentielle dans le monde du MotoGP.