Marco Bezzecchi est la surprise de l’année en Moto3 et celui par qui le team Prüstel peut s’affirmer sur le devant de la scène. Il est aussi celui qui permet à KTM de contester la suprématie Honda et de retrouver de sa superbe. Un pilote italien que l’on n’attendait pas. Mais qui, pourtant, ne vient pas de nulle part, puisqu’il est un membre de la VR46 Académie menée par un certain Valentino Rossi…
Et être dans cette académie, c’est décidément être à bon école. Entre Morbidelli, champion du Monde Moto2 et en MotoGP, Baldassarri, en Moto2, comme Bagnaia déjà assuré d’un avenir parmi l’élite sur une Ducati Pramac, sans compter tous les pilotes alignés par le label VR46, force est de constater que l‘œuvre du Doctor est d’ampleur. Il est aussi fait d’audace, et Marco Bezzecchi en est une démonstration :
« C’est un garçon tranquille, et même parfois un peu trop. Mais c’est un bon gars. C’est un risque de le prendre à l’académie il y a deux ou trois ans. Je l’ai rencontré au Qatar il y a quelques années, car c’était un grand fan » se rappelle l’officiel Yamaha. Et de fan, il est passé élève puis compétiteur de haut vol car le voilà en lice pour le titre mondial en Moto3. Un conte de fée décrit ainsi par l’intéressé : « pour mon sixième anniversaire, j’ai demandé à mon père de m’acheter un casque. Au magasin, j’ai dit au vendeur que je voulais celui qui était explosé sur une étagère et il m’a répondu que ce n’était pas possible car c’était celui de son fils qui courait. J’ai alors dit à mon père que je voulais aussi faire des courses. C’est là que tout a commencé ».
Une révélation qui a ensuite été un fil conducteur : « Valentino est mon idole depuis que je suis très jeune. Certains disent que je lui ressemble physiquement. Faire partie de cette VR46 Académie est comme un rêve, je le vois tous les jours et on s’entraîne ensemble. Mon premier podium au Japon l’an passé restera un grand souvenir et ma victoire en Argentine a été quelque chose d’incroyable ».
Bezzecchi est parti à la faute à Assen, laissant les commandes du championnat à Jorge Martin pour deux points : « les gens de KTM sont très impliqués et me soutiennent vraiment. La KTM est plus difficile à piloter qu’une Honda car elle est plus agressive. Mais j’arrive à être rapide avec. Je ne m’attendais pas à jouer le titre. Je fais juste de mon mieux en course. Martin est l’un des meilleurs, comme Bastianini, Di Giannontonio ou Canet ».
On rappellera que Bezzecchi a 19 ans. Comme notre Fabio Quartararo, déjà vainqueur en Moto2.
