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Aujourd’hui, nous nous intéresserons uniquement à ce qui a été le suspense de fin de course, à savoir la remontée à vitesse grand V de Joan Mir sur Fabio Quartararo.

Voici tout d’abord les déclarations des deux pilotes concernés.

Fabio Quartararo : « Quand j’ai pris le commandement, Franco est resté cinq ou six tours derrière moi, et notre rythme était très rapide. À ce moment, j’ai pensé que c’était bien trop rapide pour garder un pneu frais jusqu’à la fin. Sur la fin, j’étais trois secondes plus lent, mais ce n’est pas parce que je gérais : J’attaquais au maximum ! »
« Le problème est seulement survenu à la fin : J’étais en 41, puis j’ai fait deux ou trois tours en 42, puis en 43. Je pense s’il y avait eu encore deux tours, j’aurai fini avec les chronos des Moto3 (rires). C’était particulièrement bien que la course se termine au 24e tour, car au 25e je pense que ce gars (Joan Mir) m’aurait doublé. »

Joan Mir : « Derrière Jack Miller, c’est toujours très difficile de doubler, et encore plus en début de course. Bien sûr, j’ai perdu quelques secondes à cause de lui, et cela m’a probablement coûté la course, mais je ne pouvais rien faire. Il faisait juste sa course et il allait très vite en début de course, puis il a beaucoup souffert avec le pneu arrière. J’étais beaucoup plus coulé en début de course pour beaucoup économiser le pneu, et j’avais déjà cela l’esprit. Puis, quand j’ai vu que tout le monde ralentissait, j’avais un petit quelque chose de plus qu’eux, également parce que je n’étais pas aussi rapide qu’eux au début. »

Pour rappel, Fabio Quartararo s’est élancé de la deuxième position et s’est fait doubler par Valentino Rossi avant de récupérer la deuxième place au sixième tour. Il a pris la tête au neuvième tour et l’a conservée jusqu’à l’arrivée.

Joan Mir est parti depuis la huitième place sur la grille et a buté sur Jack Miller dès le premier tour. Il n’a dépassé celui-ci qu’au 16e tour avant de doubler Franco Morbidelli au 23e passage.

Sur notre graphique, on voit tout d’abord que les deux dépassements de Fabio Quartararo, sur Valentino Rossi puis sur Franco Morbidelli, ne lui ont pas fait perdre de temps, au contraire. On peut trouver deux explications non contradictoires à cela : Le pilote français n’était pas complètement à son maximum en les suivant, il a pleinement bénéficié de leur aspiration en les doublant.

Quand Joan Mir a doublé Jack Miller au 16e tour, il s’est alors montré plus rapide que Fabio Quartararo mais n’a pu améliorer son rythme que pendant un tour, signe que si ses pneus se dégradaient moins vite que ceux du Français, ils se dégradaient quand même à chaque tour !

Et c’est bien là la principale caractéristique montrée par ces courbes : On a rarement vu des pneus se dégrader de trois secondes durant la durée d’une course !

Cela est à mettre au compte des pneus extra soft unanimement choisis par l’ensemble de la grille, pour faire face aux températures de piste beaucoup plus basses que prévues.

Joan Mir aurait-il pu remporter la course si celle-ci avait comporté un tour de plus ?

Son retard sur la ligne d’arrivée étant de 0,928 seconde et son dernier tour 0,897 seconde plus rapide que celui de Fabio Quartararo, la question reste entière. Mais sans doute que non, car si rattraper est une chose, doubler en est une autre, même si en ce domaine le Majorquin a déjà montré qu’il était un maître…

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