MotoGP Barcelone J2 Débriefing Johann Zarco (Honda/Q12-S11) : "j'ai beaucoup plus de vitesses qu'au mois de mai, mais ouais, il y a encore des limites de la moto"

Johann Zarco a brillé lors de la première journée du Grand Prix MotoGP Solidarité de Barcelone, mais est rentré dans le rang aujourd’hui dans le Sprint, malgré une arrivée à seulement 7 secondes du vainqueur Francesco Bagnaia.

7 secondes après 12 tours, l’écart n’est pas immense, mais le MotoGP moderne est si disputé que cela est suffisant pour le mettre hors des points du Sprint, ce à quoi d’ailleurs le pilote français s’attendait la veille…

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles lors de son débriefing, sans la moindre mise en forme, et ce soir directement transcrit du français.

Johann Zarco : « Dommage pour la qualif, mais ça nous a remis un peu sur les limites de la moto qui a des trucs bien, mais c’est dur de les exploiter. C’était pas catastrophique mais vu que les autres ont fait le petit step en avant, bah ça m’a mis 12e. Et là, sur la course, pas trop mal non plus, sauf départ, je perds des places, premier virage je trouve c’est pas si mal. Je peux pas trop attaquer mais comme les autres se sont bien arsouillés, ben quand même il y a eu de la bousculade et j’ai essayé de faire au mieux. Après, le rythme est intéressant, perdu du temps sur un tour avec Raul Fernandez où on s’est fait 3 dépassements sur les 2 premiers secteurs. J’ai eu le dernier mot mais ça m’a fait perdre du temps sur le groupe de devant. Ce qui était intéressant, c’est qu’on dirait que je pouvais remonter sur ce groupe, mais il y a que 12 tours. Du coup, les autres avaient bien utilisé le pneu soft, et un moment n’avaient plus de performance dessus. Moi il me manquait quelques dixièmes sur les 5 premiers tours, mais ensuite quand eux avait perdu ces dixièmes-là, je pense qu’il y avait moyen de remonter. Je sais pas si ça sera pareil demain avec d’autres pneus, parce qu’on ne peut pas utiliser le soft, donc ça sera ou médium ou hard. Et il y a plus de gestion quand même, je pense que j’ai beaucoup plus de vitesses qu’au mois de mai, mais ouais, il y a encore des limites de la moto. Tu sens que tu aimerais te bagarrer, mais t’es obligé d’attendre si tu veux pas faire d’erreur. Donc je suis là-dedans, mais ça a fait une 10e place quand même. »

Comment était la piste par rapport à hier ?
« J’ai trouvais qu’elle était top. C’est dur à dire grip, parce que c’est très similaire, mais en termes de température on était bien parce qu’il y avait une belle lumière, on sentait qu’il y avait de la température, il n’y avait pas de vent, du coup c’était de bonnes conditions. »

Tout à l’heure, Luca Marini disait que tu accélères 50 mètres plus tôt : comment est ce que tu penses que tu fais la différence à l’accélération ?
« Je ne sais pas, c’est peut-être la manière dont je mets mon corps sur la moto. Des fois ça me pénalise à l’entrée, mais c’est vrai que ça me permet d’avoir une bonne vitesse de passage. C’est mon style, qui me pénalise souvent, et quand je peux l’utiliser, ça me permet d’être meilleur.

Au niveau des pneus, ça va donner quoi demain ?
« Moi je crois que je vais mettre le hard. Du coup, en fait le pneu qu’on a quasiment tous mis en course au mois de mai, parce que le pneu médium qui était le soft du mois de mai, on pense qu’il va à un moment trop galérer. Donc va y avoir peut être des choix de ce médium-là sur certains pilotes, mais je préfère assurer parce que je pense être meilleur sur la 2e partie de course. Enfin, il faut que je vise ça, et si j’ai ça, quelques dixièmes de mieux sur la 2e partie de course, on peut peut être faire top 10. »

En parlant des limites de la moto, qu’est-ce que tu as réussi à exploiter hier que tu n’es pas arrivé à exploiter aujourd’hui sur un tour ?
“C’est du pilotage, c’est des fois des prises d’angle sur certains endroits et de changer sa trajectoire, c’est vraiment du petit ajustement qui est super intéressant : si tu ne le fais pas à la perfection, eh ben tu perds tes dixièmes au lieu de les gagner. Du coup, à chaque fois ça devient de plus en plus dur, et c’est pour ça que la moto, il faut qu’elle évolue, pour que ça soit moins difficile à faire. Et ouais, je suis content maintenant de comprendre que par du pilotage, il y a moyen de compenser ou d’utiliser la moto correctement. »

Tu aurais aimé faire mieux à la qualif, j’imagine ?
« Ouais, j’espérais faire mieux. Franchement, c’était pas loin, le 38 9, Acosta était en 6e place. Donc ça reste quand même très serré. Mais j’ai fait moi 39.4, mais même mon 39.1 ne m’aurait pas énormément mieux placé. 38.9 aurait mieux placé ! Mais ouais, le fait de ne pas avoir presque su faire le geste parfait, au lieu d’être dans le même chrono tu perds 3/10, et c’était dur. Après j’avais la roue de Martin, c’était intéressant, lui avait la roue d’Aleix, mais il faisait des écarts et à un moment, à vouloir le suivre ça m’a fait faire quelques erreurs. »