En ce vendredi 25 septembre, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis Barcelone au terme de la première journée du Grand Prix de Catalogne.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si la première partie est traduite de l’anglais (vouvoiement).
Fabio Quartararo : « Cela a vraiment été bonne journée et je suis très heureux ! Notre rythme a été très bon et ce matin j’ai fait un très bon tour sans faire une attaque de chrono. Je pense c’était très important. Nous avons commencé l’après-midi avec un pneu usé : tout était OK et le rythme était bon. Puis, quand nous avons voulu attaquer le chrono, il y a eu un problème avec les freins, mais ce n’était pas le même problème qu’en Autriche. C’était quelque chose d’un peu étrange. Mais honnêtement, je suis très content de cette journée car notre rythme est très bon et nous avons vu que notre potentiel l’était aussi. J’attends demain pour voir le potentiel du pneu tendre, mais je pense qu’il est très grand et que nous pouvons beaucoup améliorer. »
La grande ligne droite est-elle un problème pour les Yamaha ?
« Oui, bien sûr, quand il y a une grande ligne droite, ce n’est pas super pour nous. Mais il semble que ce ne soit pas un si grand problème qu’à Misano où nous avions beaucoup de petites lignes droites avec des accélérations. Celle-ci est plus exigeante en vitesse de passage car le dernier virage se passe en troisième. C’est différent de la deuxième vitesse où il faut beaucoup d’accélération, et c’est positif pour nous. La moto se comporte bien ici et je pense que ce n’est pas un gros problème. »
Physiquement, allez-vous mieux qu’hier, et votre disposition est-elle liée aux 325 tours que vous avez faits à Misano ?
« Je pense que oui, car je ne me sentais pas très bien déjà lundi. Lundi, j’ai eu quelques douleurs, mardi rien, mercredi un peu, mais hier c’était pire car je ne pouvais pas respirer. Mon diaphragme était très douloureux et c’était très dur. Je ne pouvais pas respirer, j’avais mal à la tête et mal au dos. Mais aujourd’hui ça va bien mieux. Je ne suis pas encore à 100 % mais ça va beaucoup beaucoup beaucoup mieux par rapport à hier. J’ai encore quelques douleurs mais ça va beaucoup mieux et tout est OK. »
Cela n’a rien à voir avec le coronavirus ?
« Non, non, non. Rien à voir avec le coronavirus. C’est complètement différent et j’ai passé le test comme il se doit, donc tout va bien. »
C’est votre deuxième année en MotoGP : D’après vous, quels sont vos points forts, aussi bien sur la piste que dans le box ?
« Dans le box, je pense je peux vraiment dire exactement là où il y a un problème sur la moto et là où nous pouvons progresser. Je ressens vraiment les choses, par exemple quand nous changeons quelque chose, et je peux directement dire si c’est mieux ou pas. Je pense que c’est mon point fort dans le box. Sur la piste, je pense que je peux être régulier. Sauf si je fais une erreur, je pense que je suis très régulier, comme lors des freinages. Mais je peine davantage avec cette moto que l’année dernière, donc je dois encore travailler un peu plus. Et oui, je pense que le freinage est un domaine où je ne suis pas trop mauvais. »
Pensez-vous que vous vous adaptez bien à des pistes possédant des adhérences différentes, par exemple en utilisant des trajectoires en U ou en V ?
« Oui ! Quoi qu’il en soit, vous n’avez pas d’autres solutions pour vous adapter, car vous ne pouvez pas utiliser le même style de pilotage quand il n’y a pas d’adhérence. Je m’adapte assez rapidement et je pense que c’est la seule façon de faire avec cette moto : S’il n’y a pas d’adhérence, si vous ne vous adaptez pas rapidement, vous allez deux secondes moins vite. Donc le seul moyen d’aller vite est de s’adapter rapidement et c’est quelque chose que j’ai très bien appris l’année dernière. »
Pouvez-vous nous préciser les problèmes de freinage que vous avez rencontrés ici ?
« Je ne sais pas encore tout car je ne suis pas resté au box à cause du débriefing avec les médias, mais mon feeling est complètement différent de celui de l’Autriche, où tour après tour je n’avais plus de frein. Ici c’est plus comme si je n’avais pas de frein alors que je voulais freiner, puis quand je relâchais les freins la moto freinait… C’était très étrange et il était très difficile de piloter dès le tour de sortie, et j’ai donc décidé de revenir au box car il aurait été vraiment dangereux de faire l’attaque du chrono dans ces conditions. Il aurait également été très facile de chuter, donc j’ai préféré rentrer au box pour informer l’équipe du problème. »
Ducati semble beaucoup peiner ici. Est-ce une bonne occasion pour reprendre des points à Dovizioso ?
« Oui ! À Misano, à part Bagnaia, Ducati peinait aussi, mais nous n’avons pas vraiment rattrapé un gros écart. Je veux me battre pour la victoire et je pense nous en avons le potentiel. Donc oui, je me sens bien aujourd’hui et je pense que nous devons creuser l’écart avec Dovizioso dans cette course, si nous voulons nous battre pour le championnat. Il est donc indispensable de faire une bonne course. »
Le fait que personne ne domine le championnat vous rend-il plus relax ?
« Non, je ne pense pas car je n’avais pas vraiment de pression. À Misano, j’ai commis une erreur car je savais que je pouvais être beaucoup plus rapide que ce que j’étais quand j’étais derrière Maverick. Quand je l’ai doublé, j’ai voulu rattraper Jack aussi vite que possible. Donc, je n’ai pas vraiment de pression car je n’ai rien à perdre : Il faut juste être là et essayer de faire le maximum pour se battre pour des podiums, ce que nous n’avons pas eu depuis Jerez. Pas de pression, juste faire notre maximum. »
Que devez-vous faire pour compenser la perte en électronique que vous avez depuis Jerez ?
« S’adapter. Je pense que c’est la seule chose que je peux dire. C’est difficile à expliquer : Vous travaillez sur votre corps, sur la position que vous avez sur la moto, vous travaillez avec l’équipe pour trouver une solution pour progresser, la façon d’ouvrir les gaz, etc. Ce sont beaucoup, beaucoup de choses que vous essayez de faire mieux, et j’ai beaucoup peiné. Maintenant, je me sens mieux et je pense que c’est très important. »
Après la mésaventure de Jack Miller avec votre Tear Off, allez-vous changer quelque chose dans ce domaine ?
« Non, je vais faire exactement la même chose. Si je dois enlever le Tear Off, j’enlèverai le Tear Off. Je suis arrivé sur la grille, et juste avant j’ai pris un gros moustique sur le Tear Off, donc c’était le moment de le retirer. Durant la plupart des courses, je n’utilise pas mes Tear Off. Mais au moment de le retirer, que ce soit sur la grille, durant le premier tour où le dernier tour, je retirerai ! Là, c’était vraiment de la malchance car quand j’ai retiré le Tear Off, je l’ai jeté en dehors de la piste mais il est revenu. Ce qui s’est passé quelque chose de difficile à croire et d’incroyable, mais je ferai exactement pareil. »
Classement FP1/FP2 Grand Prix de Catalogne MotoGP à Barcelone :
Crédit classement : MotoGP.com