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Tardozzi Rossi Ducati

Que peut-on faire lorsqu’un vent de sable rend inexploitable la piste du circuit de Losail lors de la dernière journée des essais MotoGP au Qatar ?

On peut jouer aux cartes sur le réservoir de sa M1 comme Fabio Quartararo ou se connecter sur Internet pour passer le temps, mais Davide Tardozzi a préféré profiter de l’inactivité dans le box Ducati pour enfiler le cuir de Jack Miller et s’installer au guidon de la GP 21 avant de publier sur les réseaux sociaux : « pas encore assez rapide. J’attends le nouveau carénage… »

Une boutade qui nous rappelle néanmoins qu’avant d’occuper la fonction de team manager pour Borgo Panigale, l’Italien de Ravenne a été pilote, brièvement en Grands Prix, victorieux en Superbike et écrasant en championnat d’Italie.

Né le 30 janvier 1959, le Transalpin débute en 125cc en Italie avant de se lancer dans le championnat du monde en 1984 au guidon d’une Yamaha privée. Il ne marque aucun point (12e en Italie et 17e en Allemagne) mais persévère néanmoins la saison suivante, cette fois avec une MBA dont il est un deux pilotes officiels aux côtés de Guy Bertin, avec toutefois encore moins de succès.

La course ne le fait pas vivre, aussi commence-t-il à travailler en parallèle pour Bimota dont il deviendra pilote pendant trois ans en exploitant d’abord une DB1, une moto bicylindre peu puissante par rapport à ses adversaires mais dotée d’une excellente tenue de route, puis une YB4 . C’est ainsi qu’il remporte la première course de l’histoire des Word Superbike en 1988 à Donington Park sur une Bimota YB4 à moteur Yamaha avant de terminer 3e du championnat.

Parallèlement, il remporte 7 titres de champion d’Italie Superbike, principalement sur une Ducati.

Un autre fait d’armes, toujours pour Ducati avec qui il roule depuis 1990, est matérialisé par son titre de champion d’Europe 1991. Cela ne passe pas inaperçu à Borgo Panigale puisque, quand Davide Tardozzi raccroche le cuir en 1992, la firme italienne lui confie la direction de son programme Superbike.

Ses 75 départs en WSBK sont couronnés par 5 victoires, 11 podiums et 2 pole positions.

C’est donc avec la casquette de team manager que l’Italien savoure les 8 titres pilotes de Carl Fogarty, Troy Corser, James Toseland, Neil Hodgson et Troy Bayliss et les 14 titres constructeurs en 17 ans (!) avant de tenter l’aventure BMW en 2010. Juste une parenthèse germanique d’un an avant de revenir dans le giron de Ducati en 2014, cette fois en MotoGP.

Davide Tardozzi a malheureusement perdu son épouse l’année dernière et vit sa vie de team manager à 200% : ses crises d’euphorie en cas de victoire des rouges sont désormais célèbres…

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