Il n’est pas du genre geignard mais c’est la tête basse et l’esprit chagrin qu’il arrive sur le Red Bull Ring. Il s’agit de l’officiel Aprilia Aleix Espargaró qui entame son Grand Prix d’Autriche avec le moral dans les bottes. L’Espagnol parle même de retraite. C‘est dire qu’il n’en peut plus de la routine perdante dans laquelle s’est installée l’usine de Noale…
Aprilia a-t-il amené la motivation d’Aleix Espargaró jusqu’au taux d’usure ? Il faut croire si l’on en juge par ses commentaires avant d’entamer la onzième manche du championnat en Styrie… « Ce n’est pas facile, cette année n’est pas facile. Je pilote mieux que jamais, mais ce n’est pas suffisant, nous n’obtenons pas de bons résultats. Aprilia est une grande entreprise, le groupe Piaggio est très grand. C’est pourquoi j’espère que la nouvelle moto sera meilleure ».
Sinon ? « Je veux réussir dans le paddock MotoGP. Si je ne peux pas, j’arrêterai bientôt. Je ne vois pas mon avenir dans le championnat du monde Superbike. Je veux améliorer Aprilia et piloter avec les meilleurs gars. Nous pouvons le faire, c’est mon objectif ».
La menace est donc formulée. Et elle est développée… « Parfois, nous arrivons sur une piste et les ingénieurs sont satisfaits parce que nous sommes plus rapides qu’avant. La vitesse à laquelle vous êtes comparé aux autres ce jour-là n’a pas d’importance, seulement la vôtre l’année précédente. Cela ne sert à rien d’être une demi-seconde plus rapide si tous les autres se sont amélioré d’une seconde. Nous sommes donc toujours en mauvaise posture » rapporte l’Espagnol sur Speedweek.
« Andrea et moi avons les mêmes difficultés, nous continuons à dire aux ingénieurs ce dont nous avons besoin », a déclaré Aleix Espargaró. « Nous avons toujours de nouvelles pièces. À Brno, nous avons essayé un autre bras oscillant, que j’aime beaucoup. Je l’aurai sur la moto en Autriche et je le comparerai à ma deuxième RS-GP standard. Mais nous avons besoin de beaucoup plus qu’un simple bras oscillant ».
« Le plan était d’obtenir la machine de l’année prochaine le plus tôt possible d’ici la fin de l’année, mais je crains que ce ne soit difficile. J’ai aussi essayé un autre châssis à Brno, mais il est trop tôt pour l’utiliser pendant un week-end de course » regrette Aleix.
