C’est un Joan Mir un peu rassuré sur son avenir après cette saison 2022 qui s’est présenté sur le Red Bull Ring, balayé par la tempête au moment où Marc Marquez faisait sa conférence de presse. Un signe ? Peut-être car le futur ex-pilote Suzuki, à son corps défendant, puisque c’est son employeur qui démissionne, se rapproche effectivement du box Repsol Honda. Il semble en savoir suffisamment pour avoir retrouvé le sommeil, mais il regrette que les nuits soient toujours agitées pour son actuelle équipe qui ne devrait sans doute pas le suivre…
Joan Mir aborde ce Grand Prix d’Autriche sous une certaine tension, et d’abord parce qu’il ne réussit pas une bonne saison… « Malheureusement, la situation actuelle n’est pas facile et je ne m’amuse pas à piloter la moto, car nous traversons un moment compliqué » dit le Champion du Monde 2020. « Si on parvenait à faire un bon résultat, tout se mettrait en place ».
Et peut-être que ces nouvelles rassurantes au sujet de son futur en MotoGP lui donneront l’élan qui semble l’avoir abandonné depuis que Suzuki a annoncé son abandon de la compétition. L’équipier d’Alex Rins, qui sait déjà qu’il sera un pilote LCR-Honda jusqu’en 2024 précise ainsi : « nous sommes assez proches, plus proches qu’hier. Je pense que vous aurez bientôt des nouvelles concernant 2023 ». Puis il ajoute : « cette année, je ne dois penser qu’à Suzuki et clôturer 2022 de la meilleure façon possible. Parler de 2023 et de la nouvelle moto ne risque que de créer davantage de confusion et personnellement je ne souhaite pas qu’une telle situation se produise ».
Joan Mir : « les mécaniciens et les ingénieurs ne connaissent pas leur avenir«
Et puis il y aussi envers ceux qu’il va devoir quitter, laissés sur le bord du chemin par un lointain conseil d’administration de Suzuki : « personne ne connaît son avenir. Les mécaniciens et les ingénieurs aimeraient évidemment avoir plus d’informations, mais la situation n’est certainement pas facile ».
Et Joan Mir ne leur sera d’aucun secours : « ma priorité est d’éviter de détruire un groupe de travail existant qui travaille ensemble depuis un certain temps » prévient-il. « Il va donc falloir que je comprenne ce que ma prochaine équipe compte faire et comment bouger. Nous devrons analyser cet aspect et ce n’est pas simple, car ce n’est pas une situation normale ».