Les choses se seraient un peu aplanies et la situation éclaircie entre Raul Fernandez et KTM au cours de ce Grand Prix d’Autriche. Les deux parties s’y sont rencontrées. Sans se réconcilier, elles se sont néanmoins donné une chance de sortir par le haut d’une relation en MotoGP dont on rappellera que l’Espagnol n’a jamais désiré. L’an passé, il avait pris langue avec Razlan Razali pour envisager ce qui était alors une Yamaha Petronas, ce qui avait poussé Pit Beirer à jouer l’option inscrite à son contrat. On connait la suite et l’ironie du sort qui est que la conviction de KTM qu’on ne peut pas contraindre un pilote qui ne veut pas rester s’est parfaitement vérifiée.
Cela étant dit, la séparation est compliquée. Pit Beirer a révélé que cette situation dure depuis Jerez, étape où Raul Fernandez a signifié qu’il souhaitait quitter le giron KTM. Dont acte, mais à condition de régler un million d’euro, le prix contractuel de la libération anticipée. De quoi décourager les prétendants à l’embauche car le vice-champion du monde n’a pas encore convaincu qu’il en valait autant la peine, loin de là. Pire, au Red Bull Ring, le grand patron de la marque Stefan Pierer s’est fendu d’une critique au vitriol sur l’entourage « désastreux » de Raul Fernandez carrément classé parmi les arrogants. Là non plus, pas de quoi susciter des vocations pour lui proposer un guidon…
Razlan Razali peut espérer avoir Raul Fernandez mais KTM met en suspens son embauche de Miguel Oliveira
Reste que Razlan Razali est toujours sur le coup, avec des Aprilia RS-GP version 2022 au menu, tandis que Raul Fernandez a eu des offres sérieuses pour revenir en Moto2 chez Marc VDS et Pons Racing pour l’année prochaine, ainsi que des considérations en World Superbikes. Ne s’agissant plus de MotoGP, il n’est, dans ces cas, plus question de ce dédit d’un million d’euros. En assumant cette ligne de conduite, KTM montre qu’il peut tout autant faire la carrière d’un pilote que la détruire, ce qui est aussi un message pour les autres pilotes. Pas forcément encourageant…
On se sait si cet aspect général a été pris en compte à Mattighofen mais le fait est que selon Todocircuito, Raul Fernandez a eu en Styrie une entrevue directement avec Stefan Pierer. Les deux parties auraient convenu à l’issue de celle-ci de réduire d’un tiers le montant que WithU Aprilia doit payer pour les services de l’Espagnol, ce qui ouvre la porte au pilote pour rejoindre l’équipe avec laquelle il a toujours voulu monter être MotoGP, bien qu’en 2023 il devra rouler une Aprilia et non une Yamaha. Ce qui, au vu des actuels sorts de Dovizioso et de Morbidelli, ne devrait trop le décevoir… On attend donc la suite qui devrait également identifier son équipier. Là aussi, KTM a mis son grain de sel avec une dernière tentative de séduction pour garder un Miguel Oliveira qui avait déjà un pied dans le box de Razlan Razali…
