MotoGP, Autriche J3, Aleix Espargaró (Aprilia/9) : "je n'avais presque pas de frein avant, c'était un cauchemar"

Le Grand Prix d’Autriche a été un véritable cauchemar pour le vétéran d’Aprilia, Aleix Espargaró. Après une prometteuse troisième place lors du Sprint, le Catalan a dû se contenter d’une décevante neuvième position lors de la course principale. Contrairement à ses attentes, la performance de l’Aprilia RS-GP a été largement insuffisante pour rivaliser avec les meilleurs, laissant Espargaró frustré et amer.

Dès le départ, Aleix Espargaró a perdu plusieurs positions, notamment face à Enea Bastianini et les KTM. Rapidement, la situation a empiré : « derrière la KTM, la température et la pression des pneus montaient extrêmement haut. La température des freins en carbone était extrême – plus élevée que jamais ! Je n’avais presque pas de frein avant et j’ai essayé de ralentir la moto avec le frein arrière, » a-t-il expliqué, soulignant l’ampleur des problèmes qu’il a rencontrés tout au long de la course.

Malgré ses efforts pour rester dans le peloton, Espargaró a dû admettre que son coéquipier Maverick Viñales était tout simplement plus rapide ce jour-là : « Maverick était tout simplement plus rapide et je voulais le jouer proprement. J’ai freiné très tôt – de toute façon, cela aurait été dépassé tôt ou tard. » Une résignation amère pour un pilote qui espérait mieux, surtout après un podium la veille.

**Aleix Espargaró : « sur la distance de course, nous sommes dans une autre ligue par rapport aux trois ou quatre meilleurs »**

Aleix Espargaró n’a pas mâché ses mots concernant les problèmes chroniques de l’Aprilia : « notre système est très sensible, avec peu de marge de manœuvre. Nous avons de plus en plus de pression dans les pneus avant et des températures plus élevées… Aujourd’hui, je n’avais presque pas de frein avant, c’était un cauchemar. » Ces difficultés ont rendu la course pratiquement ingérable pour lui, le forçant à adopter un style de pilotage loin d’être optimal : « j’ai passé toute la course à bloquer par derrière, mais très lentement. »

Pour autant, Espargaró dresse un bilan plutôt amer de ce week-end en Autriche, grâce à la performance encourageante lors du Sprint : « très positif, nous avons été très compétitifs en vitesse. Mais sur la distance de course, nous sommes dans une autre ligue par rapport aux trois ou quatre meilleurs. » Une analyse lucide qui met en lumière les défis que devra relever Aprilia pour se hisser au niveau des meilleurs.