Pol Espargaró, de retour en piste ce week-end en tant que « wild card » pour KTM, a vécu une journée contrastée lors de la Sprint Race du Grand Prix d’Autriche. Bien que ce retour ponctuel dans la compétition soit un défi en soi, Espargaró, dont le rôle principal reste celui de testeur pour KTM, a découvert à quel point la compétitivité du MotoGP est exigeante, surtout lorsqu’on y participe sporadiquement.
« Le week-end de course, il se passe des choses que je ne contrôle pas ou auxquelles nous ne nous attendions pas », a-t-il confié sur motosan. « Par exemple, la pression du pneu avant est montée en flèche. Je n’ai pas su pendant la course comment gérer cela, car je ne suis pas habitué à ce que cela se produise dans les tests que je fais. Dans les « long runs » et les « Sprint Races » en solo, il n’y a pas de variations de pressions, pas de turbulences, pas d’autres pilotes qui tombent ou vous dépassent. Gérer tout ça, c’est très compliqué. »
Pol Espargaró, à 33 ans, reste réaliste sur les défis du MotoGP. « Bon, si j’ai encore 33 ans, je n’ai pas 50 ans. J’allais dire 40 ans, mais Dani Pedrosa est là et ça fait peur. Mais oui, j’ai encore de la vitesse. Malgré les problèmes que nous avons eus hier, où nous avons très peu roulé, aujourd’hui les choses ne se sont pas mal passées du tout. Cette chute en Q2, je pense que sans elle, nous aurions été en deuxième ligne, ce qui aurait rendu les choses un peu meilleures, notamment à cause du problème de pneu avant. Demain, nous essaierons de prendre un bon départ et d’être devant avec les gars. »
Pol Espargaró : « je crois que les pilotes ne sont même pas conscients du risque qu’ils prennent au quotidien. C’est énorme et malsain »
Toutefois, le stress et l’anxiété de la compétition semblent avoir marqué Pol Espargaró plus qu’il ne l’aurait pensé. « Lorsque vous sortez et revenez, vous réalisez le stress, l’anxiété et surtout le risque que prennent ces pilotes. De l’extérieur, vous ne voyez pas vraiment cela. On peut essayer de faire preuve d’empathie et d’imaginer ce qu’ils ressentent, mais je crois qu’ils ne sont même pas conscients du risque qu’ils prennent au quotidien. C’est énorme et malsain. Je suis avec ma femme tous ces jours et cela change mon caractère. Je ne l’avais pas remarqué avant, mais maintenant que je suis moins souvent en course, je le ressens beaucoup. »
Malgré ces défis, Pol reste optimiste pour la course de dimanche. « Aujourd’hui, à un tour, j’avais de bonnes chances d’être la KTM la plus rapide. Bien sûr, il aurait fallu concrétiser cela. Mais le fait que moi, sans être aussi rapide ni aussi bon que les autres, puisse leur tenir tête même face au chrono, est significatif. »
Pol Espargaró espère que les ajustements nécessaires seront faits d’ici la course principale pour maximiser le potentiel de la KTM, et offrir une performance à la hauteur des attentes.
Qualifications :
Course Sprint MotoGP GP d’Autriche
Classement Général MotoGP
