MotoGP Autriche J2, Johann Zarco (Q17-S15) : "Je regarde juste le résultat et c'est médiocre, et je déteste ça !"

Le Grand Prix d’Autriche MotoGP sur le Red Bull Ring avait débuté dans la lignée des progrès accomplis à Silverstone pour Johann Zarco, avec la 14e position acquise dès la practice du vendredi après-midi, après avoir amélioré ses sensations et sa position au classement depuis la séance du matin, et réduit son écart avec le leader à +1.098s.

« Je suis content du travail accompli aujourd’hui : nous avons commencé la journée de manière positive et nous avons fait un pas en avant lors de la séance de l’après-midi, car j’ai eu un meilleur feeling. J’ai fait de mon mieux, en poussant comme si je me battais pour la victoire. Quand je peux faire cela, c’est essentiel car nous pouvons analyser la performance, donc je suis content parce que nous avons recueilli des données utiles. Essayons de faire une bonne qualification demain, puis poussons et battons-nous dans le Sprint ! »

Lors de la FP2 de ce samedi, le pilote du team LCR se rapprochait à +0.871s de la tête, même s’il concédait deux positions au classement, avant de se qualifier en 17e position lors de la Q1, à +0.598s du chrono de Jack Miller mais surtout dans un groupe très compact Fabio Quartararo-Augusto Fernandez-Johann Zarco-Luca Marini-Joan Mir-Raul Fernandez.

Lors du Sprint, le tracé autrichien a été l’un des plus exigeants de la saison jusqu’à présent en raison de la hausse des températures, ce qui a posé quelques difficultés au Français et à son équipe. En gérant la situation et en évitant les grosses erreurs, le pilote a trouvé des points positifs au fil des tours et s’est senti bien, surtout dans les dernières phases de la course. Il n’a pas vraiment pu réduire son écart, mais a pris des informations essentielles pour faire un pas en avant dans la course de dimanche.

Johann Zarco explique : « Je suis un peu déçu car nous avions fait un pas en avant et je me sentais mieux en termes de performance, mais aujourd’hui nous avons dû courir dans des conditions étouffantes, les pires du week-end, et c’était difficile. Pendant le Sprint, j’ai commis une erreur et j’ai perdu du temps au début. En fin de course, je me suis senti plus rapide et j’ai réduit l’écart, mais nous n’avons pas pu faire mieux. Nous allons essayer de nous améliorer avant la course de demain, qui sera longue et exigeante. »

Au micro de Canal+, il précise : « J’ai essayé de tenir Fabio, mais je ne pouvais pas. Ensuite, il y a Raúl Fernández qui m’a attaqué, pareil, au moment où il m’attaque, je rate la sortie du virage et je perds encore du temps. C’était compliqué. Il a fait très chaud sur cette course et d’un seul coup, la moto a moins bien accroché: trop difficile de faire les chronos de ce matin. Et même au début de course, j’étais pas mal parce que j’ai pu bien me faufiler, mais en fait je ne pouvais pas rentrer dans la bagarre. Si je tente quelque chose, si je fais un écart, je perds énormément de temps. Du coup, on n’ose même plus attaquer. Et ça, ça met les boules, parce qu’en fin de course, je regarde juste le résultat et c’est médiocre, et je déteste ça ! Ça me met un peu les boules ! »

Mais le numéro 5 ne baisse pas les bras pour autant : « Il faut y croire. En fait, même si on compare par rapport au premier, on voit que le groupe du dixième est quand même beaucoup plus proche. Mais il y a beaucoup d’écart quand les pneus sont neufs. Comme la moto ne tourne pas bien, on met de l’adhérence mais la moto est encore pire. C’est là qu’on prend plus d’une seconde et demie par tour, pendant au moins sept ou dix tours. Et ensuite, l’écart est à chaque fois de moins en moins. Espérer, demain avec le pneu médium, peut-être de faire toute une course autour de 30.5-30.9 , en se disant que les autres vont utiliser mieux le pneu au début mais moins bien à la fin. Et ça, au moins, les lignes peuvent se croiser, mais c’est compliqué, parce que par exemple, ceux qui partent en 29.0, ils terminent en 30.5, donc on se dit ‘Wow, ils ont perdu une seconde et demie », mais nous on attaque à 30.5 et on termine en 31.1-31.2, du coup on n’a perdu que sept dixièmes, mais on est quand même sept dixièmes plus lents à la fin. »

Il conclut : « Les tours sont de qualité depuis vendredi, même depuis Silverstone, je fais beaucoup plus de tours nettement meilleurs par rapport au début de l’année. Du coup on sent qu’on monte en puissance, et en fait ce qui met les boules, c’est qu’à la qualifs, on fait du bon job mais on est quand même 17e. Franchement, partir 17e quand on ne se sent pas top sur la moto… On ne peut pas vraiment lutter. En fait, on voit que ça marche par groupes et à chaque fois, les Honda terminent ensemble. »