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En ce samedi 14 août 2021, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit du Red Bull Ring, au terme de la deuxième journée du Grand Prix d’Autriche.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français, qui occupe la tête du championnat du monde et dont le coéquipier vient d’être mis à pied par Yamaha.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme.


Fabio, vous avez dû vous croire en pole position quand vous avez fait 1’22.6. Vous devez être déçu mais contents d’être en première ligne car c’est le plus important…

Fabio Quartararo : « Oui, c’était quelque chose de super d’être en dessous de 1’23 en Q2, mais c’était plutôt amusant, parce que quand j’ai fait 1’22″6, je savais que c’était très rapide mais à un moment, je me suis demandé « 23.6  ou 22.6 ? ». C’était vraiment un tour rapide en étant seul. On souffre beaucoup dans le premier secteur mais je me sens très fort avec la moto dans le deuxième et le quatrième. Bien sûr, le goût d’une pole position sur un circuit difficile pour nous aurait été excellent, mais la première ligne est fantastique pour partir ici, surtout pour la deuxième semaine en Autriche. »

Les conditions ont changé tout au long des séances ce week-end mais avez-vous trouvé le petit quelque chose que vous cherchiez jeudi pour être plus compétitif ?
« Oui, nous l’avons trouvé et je pense que nous avons montré en FP4 que notre rythme très solide : Quels que soient les pneus arrière, je me sens très bien. Je n’ai pas ressenti de dégradation comme lors de la dernière course. Je sais que c’est complètement différent en course mais en comparant les deux FP4, je sens que même avec le pneu usé j’ai un bon rythme. J’ai été constamment en petit 24 lors de mon premier run et je pense que c’est quelque chose de très bien pour la course de demain. Je n’ai pas d’objectif précis pour demain, simplement faire de mon mieux, et je pense que nous pouvons faire un bon résultat. »

Dans le parc fermé, vous avez déclaré être un peu déçu et énervé par certains pilotes. Pouvez-vous développer ?
« Lors du deuxième run, j’avais quelques pilotes derrière moi. C’était des pilotes avec lesquels je fais toujours mes tours quand ils sont derrière moi, de façon normale, comme si personne n’était derrière. Mais aujourd’hui je savais que j’avais besoin de quelqu’un pour faire le tour, car même une aspiration peu lointaine aurait aidé. Nous avons vuJorge faire la pole position pour 34 millisecondes, donc cela aurait pu aider et aujourd’hui j’avais décidé de ne tirer personne car je savais que mon tour procurerait la première ligne. J’ai donc décidé de ne pas attaquer. »

Comment est l’atmosphère dans le garage, avec un seul côté du box occupé ?
« L’atmosphère est très bonne. J’ai mes personnes dans le garage. Un mécanicien de Maverick est resté pour aider et je veux le remercier car il travaille sur ma moto alors qu’il pourrait être chez lui. Donc merci à lui, et l’atmosphère est fantastique. »

Jorge Martín a déclaré qu’il visait simplement le top cinq. Le croyez-vous où le considérez-vous comme le favori ?
« Oui, c’est normal (qu’il dise ça). J’ai connu cette situation en 2019 : Je voulais gagner et je voulais faire un podium, mais quand vous êtes un rookie vous pouvez dire tout ce que vous voulez, comme « je serai super content avec un top cinq ». Mais dans votre tête, la seule chose que vous désirez est de vous battre pour la victoire. Il doit apprécier ce moment où, s’il finit cinquième, sixième ou septième, c’est un bon résultat pour un rookie. Mais je sais que dans sa tête il veut faire la même chose que la semaine dernière (sourires). Il peut profiter de cette situation… Mais il est malin ! »

Quoi qu’il se passe demain, vous ne pouvez pas perdre le commandement du championnat après ces deux courses sur un circuit typé Ducati. C’est le scénario de rêve pour Yamaha, même si vous dites que vous n’avez pas d’objectif précis…
« Je n’ai pas d’objectif précis car il est très difficile de se battre en course sur cette piste, à l’inverse par exemple d’Assen où la ligne droite est très courte. Cela dépendra beaucoup du premier tour mais bien sûr je donnerai tout. Je pense que nous avons le rythme pour nous battre pour le podium ou pour le top 5, mais je ne me mettrai pas dans un état de folie si je vois quelqu’un devant aller plus vite. Je ferai du mieux que je peux, en allant à la limite mais sans dépasser ma limite. J’irai à 100 % durant toute la course, mais pas plus. »

On vous a vu déraper à 20 cm de la peinture verte. Comment faites-vous pour être aussi précis à cette vitesse ?
« C’est du talent (rires) ! Non, je pense que je me mets à la limite, mais je remercie aussi l’électronique car quand vous arrivez aussi vite dans le virage et que vous voyez le vert, vous essayez d’ouvrir pour éviter le vert, comme la semaine dernière mais je n’ai pas pu le faire. En qualifications, avec le pneu neuf, vous pouvez faire ça un peu plus mais au final, grâce à votre expérience puisque c’est la deuxième course ici, vous savez déjà si vous arrivez trop vite. Donc en qualification, vous pouvez faire de petites erreurs et les compenser en dérapant, mais parfois ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. »

Que pensez-vous du futur tracé du circuit ?
« Je pense que c’est mieux pour la sécurité. Aujourd’hui, j’ai eu un blocage de l’avant au virage #3 et, pour être honnête, c’est un endroit assez effrayant pour avoir un blocage. Même quand le blocage est très petit, vous ressentez les choses trois fois plus intensément que d’habitude. Donc je pense que ce sera mieux, tout comme le fait qu’il y aura moins de lignes droites sera meilleur pour nous. »

Aujourd’hui nous avons vu beaucoup de pilotes sortir dans les graviers du virage #4. Quelle est sa difficulté ?
« Le virage #4 est un endroit où vous voulez toujours freiner un peu plus fort. Je veux toujours y freiner un peu tard je pense que c’est un virage où, si vous y passez normalement, vous voulez essayer à chaque fois davantage. Mais au virage #3, beaucoup de pilotes élargissent aussi, mais il y a de l’asphalte. Quand il y a du gravier, vous perdez un peu plus de temps. Je pense que sur ce circuit, vous faites beaucoup le chrono au freinage, et c’est pourquoi tout le monde essaie de freiner aussi tard que possible, et à chaque fois un peu davantage. »

 

 

Classement des qualifications du Grand Prix MotoGP d’Autriche sur le Red Bull Ring : 

Crédit classement: MotoGP.com