Ce vendredi 13 août 2021, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit du Red Bull Ring, au terme de la première journée du Grand Prix d’Autriche.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français, qui tentera, à coup sûr, de reproduire ce weekend la performance de son coéquipier Jorge Martín, vainqueur la semaine dernière en Autriche.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme.
Johann Zarco : « Bonjour à tous, désolé pour le petit retard de quelques minutes. Bonne première journée, avant tout dans la première séance. Je savais que les conditions étaient bonnes et j’ai demandé à l’équipe de préparer un pneu neuf à la fin de la séance pour attaquer le chrono car je dirais que nous étions déjà chauds suite à la semaine dernière. Avec ce que j’ai pu apprendre et les changements que nous voulions faire, je pensais et je croyais que dans tous les cas nous pourrions faire quelques choses de bien dès la première séance. Je suis très heureux que cette stratégie ait bien fonctionné, et comme je l’ai dit, j’avais tout en main pour le faire et c’était bien de faire ce record du tour, simplement en gagnant davantage de confiance. Je ne fais toujours pas à 100 % ce que j’aimerais et ce que je peux voir chez mon coéquipier qui a fait une course fantastique, et pour refaire cela peut-être que j’ai besoin de faire plus de tours. Mais je pense que je suis un peu allé dans cette direction et je suis heureux que cela ait déjà payé. Je tenais à être rapide le matin, en pensant qu’il ferait peut-être trop chaud l’après-midi, mais encore moins confortable que la chaleur, nous avons eu la pluie et même la grêle. C’est une bonne journée mais je ne dois pas trop heureux car il s’agit simplement du vendredi. Mais avoir cette confiance pour préparer est une bonne chose. »
Les différences par rapport à la semaine dernière
tiennent-elles plus réglages ou au mental ?
« Les deux ! Je voulais changer mentalement pour avoir cette
confiance pour dépasser certaines limites que j’avais bâties dans
ma tête. Mais clairement, je pense que ce n’est pas encore parfait,
car parfois je dois encore un peu trop forcer. Mais en même temps,
nous avons fait deux modifications sur la moto… (ndlr:
communication inaudible). »
Vous avez dit que vous preniez un peu exemple sur Jorge
Martin. Parlez-vous des réglages ou du style de pilotage
?
« Quand je dis que je suis les bonnes choses chez lui, cela ne
concerne vraiment pas les réglages : J’ai vraiment ma façon de
travailler et je ne veux pas copier ses réglages. Je n ‘ai même pas
demandé ce qu’il avait ou pas. Je voulais plus reproduire le côté
mental, qui est plus jeune et assurément plus agressif, parfois en
prenant plus de risques : Même à la pole position qu’il a obtenu
samedi, il a eu quelques blocages de l’avant que je n’aurais jamais
fait (rires). Il l’a fait et il a obtenu la pole ! Cela m’a donné
un flash « hé mec, tu es en bonne position mais en MotoGP un
peu trop de contrôle ne sera pas suffisant si tu veux
gagner ». Cela m’a procuré cette sorte de motivation pour
faire comme un enfant. Ce n’est pas un enfant mais quasiment
« allons-y ! ». J’ai parlé de suivre Martin dans ce
sens. »
Vous repoussez donc vos limites ?
« Oui ! Même dans mon tour rapide, j’ai pris un virage où
je n’étais pas sûr que ça passait, mais j’ai battu le record du
tour, donc c’était peut-être la limite en MotoGP. »
Sixième au Grand Prix de Styrie et record du tour
aujourd’hui : Ta capacité principale est-elle de rebondir
?
« Oui, mais c’est le haut niveau et c’est ça
quand on veut y arriver et qu’on est si proche du Graal : A un
moment, il faut se bouger ! Après une demi-saison où finalement il
y a eu une bonne gestion, tout se passe comme il faut, je me
retrouve deuxième du championnat, et là, merci chambre froide,
simplement cette confirmation du coéquipier qui confirme le
potentiel de la moto. Comme je le disais, la moto peut gagner et il
l’a fait. Bon, le team officiel a gagné aussi, avec Miller et deux
courses d’affilée en plus. Sur ce mois d’août, l’idéal est de
répéter deux courses en Autriche. Ce n’est pas mon genre mais ce
serait partir dans la mauvaise direction de se dire « je sais
tout, j’ai fait sixième parce que je n’ai pas choisi le bon pneu,
donc quand je choisirai le bon pneu je gagnerai ». Non, il
faut savoir aussi accepter l’idée que j’ai eu un blocage quelque
part. Ce n’est pas totalement fixé maintenant : On a fait un bon
chrono ce matin, mais après il faut savoir le répéter en course. Et
même en course, avoir de la gestion mais à un certain moment avoir
aussi une notion de prise de risques pour s’échapper pour doubler
quelqu’un. »
Classement FP1/FP2 du Grand Prix MotoGP d’Autriche sur le Red Bull Ring :
Crédit classement: MotoGP.com