Lors de la deuxième conférence en prélude au Grand-Prix d’Autriche MotoGP au Red Bull Ring, Marco Bezzecchi (Mooney VR46 Racing Team), Alex Marquez (Gresini Racing) et Marc Marquez (Repsol Honda Team) ont répondu aux diverses questions des journalistes.
Avec une revanche à prendre sur Silverstone, mais aussi un choix à décider pour son futur, le pilote de Rimini qui occupe la 3e place du championnat aborde un week-end important en Styrie…
Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Vous n’avez pas eu la course de Grand Prix que vous
souhaitiez dimanche à Silverstone, mais vous avez été très rapide
tout au long du week-end. La dernière fois que vous avez eu un
résultat difficile, à Jerez, vous aviez rebondi brillamment et vous
avez gagné le Grand Prix du Mans, alors à quel point êtes-vous
impatient d’être de retour sur la moto demain et de travailler pour
mettre Silverstone derrière vous ?
Marco Bezzecchi : « Oui, à
Silverstone, comme vous l’avez dit, dimanche, j’ai malheureusement
commis une erreur qui m’a valu une chute. C’est dommage, mais la
vitesse était là et ma confiance sur la moto était bonne. Dans
l’ensemble, je ne peux donc pas dire que ce week-end n’a pas été
positif, et j’ai hâte de remonter sur la moto sur un circuit que
j’aime vraiment, et où j’espère que la météo sera
clémente. »
Il semblerait que la météo soit meilleure qu’à
Silverstone, c’est l’essentiel. Marco, vous avez remporté trois
victoires ici dans le passé, sur un circuit que vous aimez
manifestement. Qu’est-ce qui fait que vous aimez tant ce circuit et
qu’il convient bien à votre style de pilotage ?
« C’est un circuit particulier. Il semble facile, vu de
l’extérieur, mais ce n’est pas le cas, à cause des différentes
inclinaisons de la piste et des freinages très, très durs. J’aime
les freinages durs en MotoGP et aussi avec notre moto, c’est un
point fort où la Ducati peut très bien travailler. Donc
globalement, pour cette raison, j’aime ce circuit. »
Marco, en ce qui concerne l’année prochaine, le marché
des pilotes est encore très ouvert pour vous, et vous y êtes été
fortement lié à Pramac Ducati, et fortement lié à la possibilité de
rester dans la Mooney VR46. Avez-vous eu l’occasion d’en discuter
avec votre direction après Silverstone ? Avez-vous l’esprit plus
clair quant à l’équipe pour laquelle vous piloterez en 2024
?
« Eh bien, comme vous le savez déjà, mon
plan A serait de rester dans la Mooney VR46, donc l’Académie, mon
management, essaie de travailler pour trouver la meilleure solution
pour moi. Je pense qu’à Barcelone, je pourrai vous donner la
décision exacte que je prendrai. »
Nous avons également parlé à Pol Espargaro de la
difficulté de dépasser. Marco, vous nous avez dit à Silverstone que
vous aviez été aspiré par le sillage de Pecco, ce qui vous a fait
chuter. Et Pol a dit que si vous dépassez quelqu’un de nos jours,
il est probablement préférable de ne pas le bloquer pour revenir
sur la trajectoire idéale, mais de laisser un peu d’espace à
l’autre gars. Est-ce une sorte de gentlemen’s agreement ? Est-ce
quelque chose que vous pourriez envisager de faire ?
Nous avons également parlé à Pol Espargaro de la difficulté
de dépasser. Marco, vous nous avez dit à Silverstone que vous aviez
été aspiré par le sillage de Pecco, ce qui vous a fait chuter. Et
Pol a dit que si vous dépassez quelqu’un de nos jours, il est
probablement préférable de ne pas le bloquer pour revenir sur la
trajectoire idéale, mais de laisser un peu d’espace à l’autre gars.
Est-ce une sorte de gentleman’s agreement ? Est-ce quelque chose
que vous pourriez envisager de faire ?
« Eh
bien, pour moi personnellement, Silverstone a été une erreur parce
que je ne me suis pas assez décalé, et nous savions déjà que c’est
comme ça avec nos motos. J’aurais donc dû en tenir compte et bouger
davantage. C’est pour cela que j’ai chuté chute. Et pour le
blocage, je pense que personne ne doit bloquer les autres pilotes,
jamais ! Pas à cause de l’aéro, mais je pense que c’est pour la
sécurité. Mais parfois, lorsque vous doublez de manière plus
agressive, vous devez le faire. Cela dépend de la situation, mais à
la fin, la course est la course, donc je suis d’accord, mais d’un
autre côté non (rires). »
Vous vous entraînez à domicile avec l’un de vos plus
grands adversaires, Pecco. Quel en est l’avantage ? Que pouvez-vous
apprendre et le voyez-vous évoluer au cours de la saison ? Cela
vous aide-t-il pour vous battre contre lui pendant les week-ends de
course ?
« Tout d’abord, c’est important
parce que nous nous poussons l’un l’autre à chaque fois. Bien sûr,
ce n’est pas facile parce qu’il est difficile de maintenir une
relation lorsque vous vous battez pour le même objectif. Mais au
final, cette année, je suis plus détendu en ce qui concerne le
championnat parce que ce n’est pas mon objectif principal pour
l’instant. Bien sûr, si j’arrive proche à la fin, j’essaierai, mais
le voir est important parce que j’essaie de copier tout ce qu’il
fait, d’apprendre, de lui demander tout ce qui me vient à l’esprit.
Et puis, lors des courses, nous avons la possibilité de partager
les données, alors j’essaie toujours de regarder tout le monde, et
pas seulement lui. »