C’est une question à laquelle Yamaha devra répondre, c’est un problème qu’il va falloir impérativement résoudre, sous peine de passer pour des irresponsables. Un terme bien connu des commissaires sportifs lorsqu’ils distribuent leurs pénalités aux pilotes. Il s’agit de comprendre pour ne plus voir des Yamaha en perdition dans les freinages. A tel point que Maverick Viñales a dû quitter précipitamment la selle de sa M1 à plus de 230 km/h sur le Red Bull Ring. Heureusement, l’Espagnol roulait à une certaine distance de son plus proche adversaire, mais il connaissait son problème pour l’avoir subi quelques tours plus tôt. Tout ceci est-il bien raisonnable ?
Chez Yamaha, on commence à comprendre ce qui se passe à la lecture des déclarations des pilotes. Il ne faut plus compter sur un moteur qu’il faut préserver en raison d’un problème de soupape qui est une épée de Damoclès pour sa fiabilité. Alors, pour compenser, il faut freiner plus fort. Et c’est apparemment un casse-tête pour Brembo.
Cependant, le fournisseur ne reste pas les bras croisés. Dès le début de cette saison, un dispositif renforcé de freinage avait été proposé et nous nous en étions fait l’écho. Mais il n’a pas été adopté par Maverick Viñales… Sur cette situation, Le directeur du team Monster Yamaha Massimo Meregalli commente : « ce qui est arrivé à Maverick n’était pas quelque chose à quoi on pouvait s’attendre » assure-t-il.
Néanmoins, cela s’est produit… « Nous avons choisi d’utiliser le système de freinage que l’on qualifiera de standard. Brembo a apporté une évolution et que Valentino, Fabio et Franco ont utilisé ce système évolué », a ajouté Massimo Meregalli.
« Maverick ne l’a pas fait, car il n’a jamais souffert des températures très élevées que les autres ont connues le week-end dernier. Aussi, quand il a essayé le nouveau système, il n’a pas eu le feeling qu’il recherchait » poursuit Maio sur crash.net.
Un problème dès le cinquième tour
« Donc pour ces deux raisons, nous avons décidé d’utiliser le système conventionnel. Mais probablement parce qu’il était derrière les autres pilotes, il ne pouvait pas refroidir le système et après le cinquième tour, il a ressenti quelque chose mais a essayé de s’en sortir. Malheureusement ce qui s’est passé, s’est passé, mais heureusement il va bien et c’est le plus important ».
Il est aussi heureux qu’il n’y ait pas eu de dégâts collatéraux. Les Yamaha ne roulent pas seules… « Maintenant, nous allons essayer de comprendre exactement ce qui s’est passé, mais ce ne sera pas facile car la moto n’est pas en bon état » ajoute Meregalli. « Mais je pense que d’ici à Misano, nous recevrons plus d’informations de nos ingénieurs japonais ».
On rappellera cependant que même le système de freinage « evo » n’était pas une solution parfaite aux problèmes de surchauffe pour tous les autres pilotes Yamaha. Tant Quartararo que Rossi et Morbidelli ont connu leur grand moment de solitude en prenant le levier de freins sur le Red Bull Ring…
