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A chaque Grand Prix suffit sa peine pour le manufacturier unique du MotoGP qu’est Michelin. Le nouveau pneu arrière proposé a toujours droit à sa remarque sans pour autant être vilipendé. Et pour cause : il est admis qu’il offre plus d’adhérence. Mais ça bouleverse la donne. Certains pilotes l’ont dans le collimateur, et en Styrie, c’est Andrea Dovizioso qui en a remis une couche. L’officiel Ducati ne comprend pas pourquoi il a connu une telle différence de performances sur le même tracé en une semaine voire même en un arrêt. Il dit que Michelin n’a pas tout sous contrôle. Son représentant Piero Taramasso sort donc du bois pour mettre les choses au clair…

Dans ce Grand Prix de Styrie et au cours des deux courses organisées sur le Red Bull Ring, on a vu trois marques mises sur le grill : Yamaha pour ses moteurs et ses soucis de freinage qui a donc amené sous la lumière la seconde enseigne qu’est Brembo. Puis Michelin. A Brno, Fabio Quartararo avait soupçonné quelques accointances avec KTM qui avait amené Piero Taramasso à répondre. En Autriche, Dovizioso a mis le doute sur la qualité uniforme des produits proposés. Ce qui a mobilisé toute l’attention du même représentant du Bibendum.

Sur les ondes de GPOne, il explique les soucis de Dovi, pour mieux les renvoyer dans le box Ducati… « J’ai regardé les données de Dovizioso et il est clair que lorsqu’il a pris le départ pour la première course avec le pneu arrière medium, celui qu’il a dit comme ne fonctionnant pas avait une pression trop basse ».

« C’était une erreur de jugement de leur part » commente Taramasso à propos de Ducati. « La pression à froid était la même que le dimanche précédent, mais dans ce cas, la température de l’asphalte était de 15 ° plus élevée. Ainsi, la pression et la température du pneu n’ont pas augmenté et cela n’a pas permis aux composés de fonctionner dans la bonne plage. Donc le caoutchouc n’a pas eu l’adhérence qu’il devrait avoir et il s’use plus, il y a donc une baisse plus drastique. Il réussit cependant à réaliser un tour en 1’24 ”4, un temps au niveau de Pol Espargarò, malgré le fait que le pneu ne fonctionnait pas très bien à cause de cette erreur d’évaluation ».

« Le pneu fonctionne bien sur la Ducati, il suffit de regarder Miller »

Dovizioso a également déclaré que les problèmes dont se plaignaient les pilotes Ducati lors des essais hivernaux sont désormais communs à tout le monde. « Je ne suis pas d’accord avec ça » tonne l’homme de Michelin. « Il est vrai qu’ils disaient toujours que le nouveau pneu arrière ne convenait pas à leur style de pilotage ou à leur moto, mais les autres pilotes sont contents. Sur la KTM, cela fonctionne bien, la même chose sur la Suzuki, et Honda avec Nakagami était également aux premières places. Je suis convaincu que cela fonctionne bien sur la Ducati, il suffit de regarder ce que Miller a fait à Jerez et en Autriche ».

Il termine : « je suis sûr que notre nouveau pneu fonctionne bien sur toutes les motos, mais changez l’équilibre et vous devez changer votre style de pilotage ». Une théorie qu’il avait avancé à propos d’un Valentino Rossi qui lui avait répondu… Mais il poursuit : « ayant plus d’adhérence, vous ne pouvez pas attaquer le pneu, sinon sa réponse est plus nerveuse, sur ce point je suis d’accord avec Dovi. Je n’arrête pas de dire que les équipes doivent travailler pour trouver la meilleure configuration et les pilotes le moyen de bien le faire fonctionner et il en sera ainsi jusqu’à la fin de l’année. Le pilote qui parviendra à trouver un moyen de faire fonctionner les pneus sur chaque piste sera celui qui remportera le championnat, et chapeau à lui ». A bon entendeur…

Piero Taramasso, Michelin

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