Au moment de faire le résumé de sa première journée d’un Grand Prix de Styrie qui scelle ses retrouvailles avec un Red Bull Ring qui lui a laissé un douloureux souvenir depuis la semaine passée, se Franco Morbidelli n’aurait voulu parler que de sa moto. Mais c’est sur la sanction infligée à Johann Zarco qu’il a dû s’exprimer. Le protégé de Valentino Rossi tente de sortir de l’ornière en rappelant les bons temps passés avec le Français…
Franco Morbidelli a fait monter la pression, et à présent il aimerait bien qu’elle redescende. Il s’agit de son différend avec Johann Zarco au sujet de leur accrochage où Valentino Rossi a joué la caisse de résonance. Une version des faits a été retenue. Pas celle du Français. Mais du clan italien. Le pilote Avintia a dit ce qu’il en pensait. A présent, le pilote Petronas Yamaha aimerait tourner la page : « je respecte la décision des commissaires sportifs » explique-t-il. « J’ai dit qu’il méritait une punition parce qu’il avait commis une erreur, mais ce n’est pas à moi de dire ce que cela devrait être. Les commissaires font leur travail et je ne peux pas commenter leur travail ».
Lorsqu’on lui demande de formuler malgré tout mon avis, il réplique : « je m’en fiche dans la mesure où cet incident appartient au passé pour moi. Depuis que j’ai donné mon opinion sur ce qui s’est passé, j’ai clôturé ce chapitre qui s’est ouvert pour les commissaires. C’est leur travail d’analyser ce qui s’est passé et de décider de donner ou non une sanction, le mien est de piloter ».
Une appréhension toujours vive
Comprenant l’émotion et l’incompréhension ambiantes, il ajoute : « je ne voulais pas de vengeance sur Johann, comme certains l’ont prétendu. J’avais utilisé des mots forts contre lui dimanche, mais uniquement parce que je venais de risquer ma vie à 300 km / h. Je connais Zarco depuis que nous sommes enfants, nous avons roulé ensemble en mini bikes, donc j’ai un sentiment d’amitié envers lui J’ai juste demandé qu’il soit pénalisé pour avoir commis une erreur. Maintenant, je vais continuer à me concentrer sur mon travail au mieux ».
Il termine en mentionnant qu’il tout de même toujours cet accident en mémoire : « repasser sur les lieux, ce n’était pas un choc, car je ne suis pas tombé en faisant une erreur. Mais je l’ai traversé seul, je pense que ce sera différent quand cela se produira avec d’autres motos. Vous vous souvenez de ce qui s’est passé et ce ne sont pas de bons souvenirs. Peut-être que demain j’essaierai de faire quelques tours avec d’autres pilotes pour voir ce que je ressens ».
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