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Beaucoup de bonnes choses sont arrivées à Phillip Island à certains que l’on n’attendait pas si bien, comme Francesco Bagnaia et Andrea Iannone, tandis que d’autres connaissaient de cruels revers de fortune comme Maverick Viñales ou Fabio Quartararo. La seule constante était comme d’habitude sur la plus haute marche du podium, avec Marc Márquez.

Félicitations :

« Elles vont à l’Australien Jack Miller qui, chez lui, à domicile, a été très performant. Il a couru différemment de d’habitude parce que souvent il n’est pas bien en fin d’épreuve. Il part en général plutôt bien en début de course, mais a du mal lors du dernier tiers de celle-ci. En fait, là il a été encore plus performant sur la fin. »

« Il a réussi un podium, ce qui est toujours génial, certes grâce à la chute de Maverick Viñales, mais au final c’est lui qui est sur la troisième marche du podium. Ça a été beau de voir ça. Et ça a été très amusant de le voir boire son champagne dans sa botte, c’était quelque chose de magnifique. Au niveau humain comme au niveau spectacle, ça a été un grand moment, donc Miller a été très plaisant pour moi à regarder. »

Tableau d’honneur :

« Ce sera pour Marc Márquez, pour de multiples raisons. Ce qui continue de toujours m’impressionner autant, ce sont ses freinages un peu du type Supermotard. Ça ne rentre pas complètement en travers, mais il ne se sert pas moins beaucoup du frein arrière pour faire tourner la moto sur les entrées de virages. C’est sa manière de piloter, mais la Honda n’est pas une moto qui tourne particulièrement facilement. »

« Une fois qu’elle est sur l’angle, ça va, mais c’est plus pour la mettre sur l’angle qu’elle n’a pas l’air très facile, comparativement à une Yamaha ou une Suzuki qui sont exceptionnelles de ce côté-là. »

« Márquez sur ce Grand Prix a aussi été impressionnant en ne mettant jamais, lors d’aucun tour, à fond dans la ligne droite pour ne pas doubler Viñales. Il a réussi à lui mettre la pression jusqu’à lui faire l’erreur. Marc en est à 55 victoires (c’est un numéro que j’aime bien) mais il est sûr et certain qu’il ne va pas s’arrêter là. »

Encouragements :

« Ils iront à Cal Crutchlow qui est un pilote que j’aime bien, surtout dans le team très sympathique de Lucio Cecchinello. Ça me fait plaisir de le voir là car c’est un pilote qui se bat. Je ne le connais pas très bien personnellement, mais je sais qu’il s’entraîne beaucoup. On voit sur la moto qu’il n’hésite pas à mettre de l’énergie. C’est plaisant de voir ça, même pour moi qui suis un ancien pilote. »

« Un grand bravo à Crutchlow et toute son équipe parce qu’ils font un super boulot, et les voir sur la deuxième marche est juste magnifique. »

Peut mieux faire :

« Maverick Viñales a souvent des problèmes lors des premiers tours de roue, mais pour une fois il n’a pas trop été gêné par ça. Il faut dire aussi que pendant tout le weekend, il était le plus rapide, c’était lui qui avait le meilleur rythme. Dans toutes les séances sur le sec, il est allé vite. Même sur le mouillé il a été en pole alors que d’habitude quand il pleut il n’est pas exceptionnel. Cela prouvait qu’il était pour une fois très confiant. »

« Mais malheureusement j’ai eu l’impression que sa chute a été causée par une erreur se sa part. Il m’a semblé qu’il a pris l’embrayage, descendu les vitesses, puis relâché l’embrayage d’un coup sec. Visuellement, c’est ce que ça donne. On ne met pas de gaz à cet endroit-là, c’est certain. Je ne vois pas pourquoi la moto serait partie en travers en raison d’un problème mécanique, comme un serrage moteur. Ce décrochage de l’arrière est une erreur de sa part, et il le sait. C’est dommage car il a été le pilote le plus rapide pendant tout ce weekend et il aurait vraiment mérité cette victoire. »

Le fait marquant :

« Sur ce début de course, le fait marquant a été Andrea Iannone avec son Aprilia. J’ai été complètement surpris car je sais que ce n’est pas encore la meilleure moto aujourd’hui. Elle nous a prouvé là qu’elles avaient de bons points. C’est une moto qui tourne bien. Faire tourner une moto, c’est ce qu’il y a de plus compliqué, parce qu’en ligne droite tu as l’électronique et ça se travaille. Par contre la faire tourner dépend de la géométrie, du positionnement du moteur dans le cadre, de plein de choses qui sont hyper importantes, qui généralement ne peuvent pas être changées (en course). »

« Ça veut dire que cette moto tourne bien, réagit super bien, mais je ne pensais pas qu’il lui manquait autant en moteur. Franchement, quand il s’est fait déposer par la Honda, ce n’était pas de la rigolade. C’est là-dessus qu’ils doivent travailler car il est compliqué pour un pilote de se faire passer comme ça, et après pour repasser ce n’est pas toujours simple. Les deux pilotes Aprilia, Andrea Iannone et Aleix Espargaró, ont fait une très belle course, donc ça veut dire que la moto va dans une bonne direction. »

La bonne surprise

« La bonne surprise vient de Francesco Bagnaia qui a fait un très beau Grand Prix. Il méritait plus la troisième place du Grand Prix dont à l’arrivée il n’était vraiment pas loin. Il est parvenu à faire quelque chose qu’on ne l’avait jamais vu faire jusque-là. Le voir ainsi aux avant-postes alors qu’il remontait de derrière a été impressionnant car il a été performant, constant, sans faire d’erreur. Ça fait plaisir de voir un nouveau pilote qu’on n’avait encore jamais apprécié si bien placé devant. Ça a été très beau à voir. »

La note globale du Grand Prix :

« Je ne mettrais qu’un 15 parce que je n’ai pas vu notre Fabio plus longtemps dans la course, or je pense qu’il aurait été bien. Je ne crois pas que sa blessure l’aurait gêné. Donc 15 seulement parce que Fabio a quitté la course trop vite. »

Vidéo : C’est parti pour la Malaisie :

Vidéo : Les remerciements des organisateurs australiens aux spectateurs :

Photos © Aprilia, LCR Honda, Pramac Racing