MotoGP Australie J3, Débriefing Marc Marquez (Ducati/1) : "Je ne sais donc pas comment j'ai fait", etc. (intégralité)

Après s’être mal qualifié (9e) au Japon pour quelques millimètres sur le vert, Marc Marquez a connu de nouvelles mésaventures lors du week-end MotoGP en Autralie, ratant son premier virage dans le Sprint et patinant sur sa visière au départ du Grand Prix d’Australie.

Mais cela n’a pas empêché le champion espagnol d’ajouter deux nouveaux podiums, dont un sur la plus haute marche, à ceux obtenus à Motegi, à tel point qu’il ne figure plus maintenant qu’à 59 points de Francesco Bagnaia qui joue le titre avec Jorge Martin !

A trois manches de la fin de saison, et avec encore 111 points à distribuer, l’espoir du titre n’est concrètement pas vraiment de mise, mais son objectif pour la saison 2024 est déjà largement atteint… Vivement 2025 !

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles lors de son débriefing, sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.

OK, Mesdames et Messieurs, bienvenue à la conférence de presse d’après course, ici à la fin d’un Grand Prix d’Australie Qatar Airways palpitant à Phillip Island, que ce superbe circuit a délivré une fois de plus. Félicitations pour sa course difficile pour le pilote Gresini Racing Marc Marquez, Marc ayant remporté sa troisième victoire de la saison. La deuxième place, et augmentant son avance sur le champion du monde à 20 points, c’est Jorge Martin de Prima Pramac Racing. Et le podium est complété par le pilote de l’équipe Ducati Lenovo, le champion du monde en titre Pecco Bagnaia. Messieurs, félicitations à tous les trois !

Marc, nous allons commencer la conférence de presse avec vous. C’était une course spectaculaire, une course dramatique, une course dramatique avant même l’extinction des feux pour vous avec cet incident avec le tear-off. Tout d’abord, parlez-nous de cela…
Marc Marquez : « Oui. Je veux dire, c’était une situation malchanceuse, mais à la fin, c’était aussi un peu ma faute, parce que j’avais le choix. Ce n’est pas une règle, mais nous nous disons toujours entre pilotes qu’il est préférable de ne pas jeter les tear-offs lorsque nous sommes sur la grille. Mais cette fois, comme nous le savons ici en Australie, il y a eu un très gros insecte, et oui, quand j’ai enclenché le dispositif avant, un gros insecte était là et je n’avais pas une vision claire, et j’ai alors décidé de l’enlever, et je me suis dit qu’avec le vent, cela irait jusqu’au mur. Mais c’est allé sur mon pneu arrière (rire). C’était une situation dangereuse parce qu’il y a eu une grosse fumée, et puis aussi dans les premiers tours le pneu arrière patinait beaucoup et se bloquait beaucoup, mais je pense qu’ensuite la température est devenue normale et nous avons commencé à piloter d’une bonne manière. »

Cet incident vous a placé en 13e position au premier virage. Vous êtes très vite rentré dans le top 6. Et puis vous vous êtes retrouvé dans une grosse bagarre avec Pecco et Jorge, puis avec Jorge. Parlez-nous de cette partie de la course et de cette remontée…
« Oui, dans le premier virage, après le départ, j’ai d’abord essayé de ne pas trop bouger parce que je savais que les pilotes arrivaient, pour éviter tout contact. Mais ensuite, quand je suis arrivé au premier virage et que j’ai vu Marini ici, quelques Yamaha là, et même beaucoup de pilotes devant, je me suis dit « Je ne sais pas où je suis ». Mais ensuite, après le premier virage et le deuxième, j’étais de nouveau en sixième position. Je ne sais donc pas comment j’ai fait (rires), il faut que je regarde à nouveau. Mais oui, alors je pensais toujours que je visais Pecco, parce que je savais que j’étais capable d’arriver jusqu’à lui. Je ne visais pas Jorge, mais j’ai vu qu’il gérait le pneu arrière et je me suis dit « OK, maintenant je vais tout donner. Je vais essayer d’utiliser le pneu arrière pour le rattraper, et nous verrons à la fin », et c’est ce que j’ai fait. »

Ce que vous avez très bien fait. C’était une très bonne bataille. Plus tard, vous avez fait deux ou trois dépassements avec Jorge. Vous avez doublé au virage 4, c’est là que vous êtes le plus fort. Pouvez-vous nous parler de cela et nous dire à quel point c’était spécial de remporter votre troisième victoire de la saison ?
« Oui, j’étais derrière Jorge en train d’essayer de planifier l’attaque pour les 5-4 derniers tours, et puis je l’ai fait parce qu’il a commis une petite erreur. Je me suis dit « OK, maintenant je vais mener la course », et à ce moment-là, je pensais qu’il resterait derrière. Mais j’ai vu que dans la ligne droite, il m’a doublé grâce à l’aspiration. Et quand il m’a doublé, j’ai dit « OK, nous devons attaquer bien », et nous avons attaqué dans le quatrième virage. Puis dans les deux derniers tours, nous avons utilisé le pneu, nous avons poussé un peu plus et avec encore une fois un petit 28, qui était un tour très rapide. »

À Aragon et à Misano, vous avez bénéficié de la météo. Ce week-end, vous avez gagné sans que la pluie ne vous aide. Cette victoire est-elle spéciale par rapport aux deux premières ?
« Oui, bien sûr, je suis de plus en plus régulier, et à Motegi, j’étais très proche de ces deux gars qui sont les plus rapides. Même à Mandalika, je me suis senti compétitif sur le sprint et sur la course, mais depuis Aragon, je cherche la régularité, et si vous obtenez cette régularité pas à pas, vous gagnez de plus en plus de confiance. Et bien sûr, ce week-end, je me suis dit « OK, il est temps de prendre des risques » parce que c’est l’un des circuits où j’avais une grande opportunité de me battre pour la victoire, et nous l’avons fait. Maintenant, bien sûr, dans les courses à venir, nous allons essayer de maintenir le même niveau que nous avons montré au Japon, à Mandalika, et essayer d’améliorer nos points faibles et de garder nos points forts. »